Algérie

"Il y a unanimité à refuser ce pseudo-dialogue"



Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, a été, hier, l'invité de l'association estudiantine, Amezday adelsan nelmaden (Collectif des associations estudiantines), dans le cadre de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir. C'est dans une salle clairsemée de l'auditorium de Targa Ouzemour, que Soufiane Djilali a été invité à décliner sa vision de la transition démocratique en Algérie. Une transition qu'il s'agira d'inscrire, indiquera-t-il d'emblée, "dans un cadre général" car "nous sommes, selon lui, dans une phase finale de la vie d'un système politique", qui sera, espère-t-il, remplacé par un autre, meilleur à tout point de vue. Il a affirmé que l'on vit une crise politique évidente. Et la fin d'un système érigé en 1962. "En vérité, il a été mis sur pied en 1958". Quand le front de l'intérieur était complètement laminé, eux planifiaient déjà la prise de pouvoir, dira-t-il en substance. Aussi, près de 60 ans après, "ce même système nous a mis dans une situation où il n'y a plus d'instruments pour réguler les conflits dans la société. Il avait une légitimité légale. Et, pas à pas, il a utilisé les moyens légaux de l'Etat pour se perpétuer". Et forcément, il est rentré dans une dégradation telle qu'il a dû recourir systématiquement aux amendements institutionnels. "Aujourd'hui, pour se renouveler, ils s'accrochent à un article : l'article 102 en l'occurrence". Or, cette façon de faire est devenue inopérante, insistera-t-il. Le président sortant a arrêté le processus électoral, alors qu'il n'en avait pas le droit. Quand cela les arrange, le viol de la Constitution ne les dérange pas. Aujourd'hui, on insiste sur l'application de l'article 102, mais en vérité, ils essaient de gagner du temps et de se maintenir. Evoquant la conférence de consultation sur l'élection présidentielle, Soufiane Djilali a affirmé qu'"il y a unanimité à refuser ce pseudo-dialogue". On vient ainsi de décréter la fin de l'article 102. Tout le monde refuse. Ils vont devoir tirer une conclusion. La prochaine étape consistera, a-t-il ajouté, en la reconnaissance de la nécessité d'une phase de transition avec une présidence collégiale composée de figures acceptées par l'ensemble de la population et qui ne soient pas issues du régime de Bouteflika. Ces personnes auront à préparer les conditions d'une élection (législative ou présidentielle) honnête, et à laquelle, elles ne seront pas candidates. Au bout de 6 mois, préconise-t-il, il va y avoir des amendements sur la loi électorale, les partis politiques, les médias, etc. Et permettre ainsi aux Algériens d'aller à de véritables élections.M. OUYOUGOUTE


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