Algérie

Il y a sept ans, le peuple algérien «ratifiait» la Charte de la réconciliation nationale



Il y a sept ans, le peuple algérien «ratifiait» la Charte de la réconciliation nationale
Il y a déjà sept ans, le peuple algérien a dit «Oui» presque à l'unanimité au projet de la Charte pour la paix et la réconciliation initiée par le président Abdelaziz Bouteflika. La loi adoptée à 85% du suffrage a permis la libération de 1 500 islamistes alors que quelque 8 500 terroristes ont bénéficié des mesures de clémence décrétées par la même loi.
En effet, le peuple algérien a par le biais du référendum organisé le 29 septembre 2005, répondu favorablement à l'appel lancé par le président de la République, visant à mettre fin à l'effusion de sang. «Nous ne pouvons que s'associer à l'initiative du président de la République qui a pour objet de rendre la paix et la sérénité au pays», telle était la réponse de la majorité des citoyens avec qui nous nous sommes entretenus au sujet du référendum. Le texte de la charte publié par décret présidentiel du 14 août 2005 a été adopté à l'unanimité par référendum organisé un certain 29 septembre 2005. En dépit que les blessures ne sont pas encore cicatrisées, le peuple algérien n'a pas hésité a répondre par l'affirmative au projet du chef de l'Etat, espérant que le pays retrouve paix et la tranquillité. Comme nous l'avons donné dans l'une de nos précédentes éditions, la Charte pour la paix et la réconciliation a permis à des milliers de terroristes de déposer leurs armes et d'intégrer la société. Grâce à ladite charte, plus de 1 500 islamistes condamnés pour des délits liés au terrorisme ont été libérés. En outre, l'Etat a également aidé les ex-prisonniers à s'intégrer dans la société et de subvenir aux besoins de leurs familles. Il est de même pour les quelques 8 500 terroristes qui ont accepté de se rendre avec armes et bagages aux forces de sécurité. Conformément aux textes et lois, du projet de la réconciliation nationale, l'Etat a tenu ses engagements en procédant à l'indemnisation de plus de 6 500 familles. Si on considère que seulement 10% des dossiers n'ont pas été indemnisés, les parents réclament toujours la vérité sur la disparition des leurs. Selon des statistiques officielles, plus de 32 000 dossiers relatifs aux bénéficiaires des mesures de cette charte sur 60 000 déposés auprès des comités de wilaya durant la période allant de 2006 à juin 2012, ont été réglés. Il en est de même pour la prise en charge de la question des enfants nés dans le maquis et des femmes victimes de viol. Malgré les mesures de clémence prises par l'Etat en faveur de ceux qui ont pris les armes contre leur peuple, certains individus à l'origine de la tragédie nationale ne sont pas satisfaits. Ces derniers et après avoir bénéficié des mesures de clémence, réclament également le retour à la scène politique, ils oublient qu'ils ont mis l'Algérie à feu et à sang. Le président de la République a été catégorique à ce sujet, en indiquant que, certes, le peuple a pardonné mais n'a pas oublié les assassinats et les atrocités commis durant plus de 15 ans. Dans le même sillage, le chef de l'Etat a déclaré je cite : «Ceux qui ont mis le feu» à l'Algérie, durant les années du terrorisme, ne peuvent plus prétendre à une activité politique. «Il y a des frères dans la direction du parti dissous qui me reprochent de les avoir lésés parce que le projet de charte leur interdit l'activité politique. Croient-ils que le peuple algérien a oublié les 15 années» de terrorisme. On ne saurait permettre de revenir sur la scène politique les gens qui ont mis le feu quinze années durant (...) Quinze ans ça suffit. Il ne s'agit pas d'une «injustice envers eux ou d'une atteinte à leur dignité», mais il est demandé à chaque Algérien, de faire des sacrifices pour la consécration de la réconciliation nationale. «La démocratie anarchique qui a pris forme après les événements d'octobre 1988, a donné naissance à un climat ayant favorisé la violence et poussé certains à croire que le recours à la violence faisait partie de la démocratie» fin de citation. La charte pour la paix et la réconciliation n'a pas oublié ceux qui contrairement aux premiers se sont sacrifiés pour le pays. La cellule de suivi a soumis au chef de l'Etat des propositions relatives à la révision de la pension des victimes du terrorisme qui est restée inchangée depuis 1997. En somme, si la charte pour la paix et la réconciliation a apporté ses fruits, beaucoup reste à faire pour éviter à ce qu'une tragédie similaire aux années de braise ne se reproduit plus.


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