Algérie

Il y a quelqu'un dans le tiroir



Dans la foulée de l'ouverture des plages, c'est hier à Club des Pins que s'ouvrait sans masque la «Conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie», celle qui va tout changer.Côte-à-côte avec une respectable distanciation de deux mètres, le Président et le Premier ministre ont déroulé le programme, conjugaison au futur avec dépénalisation de l'acte de gestion, industries de transformation, arrêt de l'importation de ce qui peut être fabriqué en local et investissement d'Etat de 20 milliards de dollars.
Volonté et théorie du ruissellement qui pourront encore une fois être bloquées au niveau de la chaîne de commandement et l'obscure bureaucratie économique qui entretient les nombreuses fuites du réseau pour générer des déperditions d'argent public. Comment y remédier ' Le Président lui-même s'était énervé quand il a su que la prime pour les médecins n'était toujours pas arrivée à ses destinataires, accusant au passage les comploteurs qui ?uvrent contre la stabilité du pays.
Pourquoi ne pas nommer ses adversaires ' Parce que personne ne connaît leurs noms, ils n'en n'ont pas, monstre multicéphale à plusieurs identités et arrimé à l'argent public, réseau mou de fonctionnaires marins assis dans l'aquarium des bureaux. Créature suspicieuse qui se nourrit de papier et tampons, pense individuellement mais pour un collectif de prédateurs anonymes, profite de la nuit pour faire les tiroirs et, comme le castor, construit des barrages avec les dents. S'il est poli et peu courageux, inexpressif et pervers, il n'y a pourtant pas plus de voleurs d'Etat en Algérie qu'aux USA, Australie ou Indonésie. Les réserves de change étaient à 300 milliards de dollars mais il n'en reste que 45 pour accompagner le geste à la parole.
Si on offre 5 milliards à qui capturera ce monstre, mort ou vif, on pourra (re)lancer l'économie et il restera encore 45 milliards, puisque 5 seront récupérés sur les salaires et avantages alloués à ces fonctionnaires néfastes. Simple calcul économique.


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