Algérie

"Il y a eu un problème de coordination"



Le chef de l'Etat a relevé que "de tels problèmes observés pendant un certain temps entre les divers établissements hospitaliers ont influé négativement sur la gestion de la lutte contre la pandémie".Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pointé avant-hier, à l'occasion de la réunion du Conseil des ministres, "des problèmes de coordination entre les structures sanitaires pour expliquer le cafouillage qu'il y a eu dans la gestion de la pandémie de coronavirus". Le chef de l'Etat a, en effet, relevé que de tels problèmes observés pendant un certain temps entre les divers établissements hospitaliers ont pesé sur la gestion de la lutte contre la pandémie qui sévit dans le pays depuis plus de cinq mois. Le président de la République a, ainsi, affirmé que "pendant un certain temps, des problèmes de coordination entre les structures de santé ont influé négativement sur la gestion de la lutte contre la pandémie".
C'est dire que l'absence de coordination aussi bien entre les différents services médicaux que les EPH n'a pas été sans conséquence sur la gestion des hospitalisations des personnes infectées par le coronavirus. Faute de places, des patients nécessitant une prise en charge médicale en milieu hospitalier ont été refusés. Avant la réunion consacrée à la situation sanitaire du 9 juillet dernier présidée par le chef de l'Etat, des hôpitaux implantés aussi bien à l'est qu'à l'ouest et au centre du pays affichaient, pendant plusieurs semaines, complet face à l'afflux incessant de patients affectés par le coronavirus, alors que des lits et d'autres services n'ont pas été aménagés pour contenir cette crise sanitaire.
Le personnel soignant en première ligne dans la bataille contre la maladie n'a cessé de lancer des SOS aux hautes autorités du pays pour trouver des solutions pour désengorger les unités dédiées au Covid, après l'explosion des chiffres de contamination depuis le début du mois de juillet. Après la réunion du 9 juillet, un nombre de mesures conséquentes a été décidé par le chef de l'Etat dans l'espoir de remédier rapidement aux difficultés liées à la gestion de la crise pandémique.
Force est d'admettre que la décision de décentralisation de la gestion de la crise et le renforcement des attributions du wali ont considérablement contribué à l'amélioration de l'organisation des services hospitaliers, puisque le nombre de services aménagés pour la Covid-19 a doublé, voire quintuplé dans certains hôpitaux dont le nombre de lits dégagés pour les urgences de Covid-19 a dépassé, dans certaines régions, les 60%. L'offre des lits est en train de s'améliorer par rapport à la période précédant la réunion du 9 juillet où Abdelmadjid Tebboune a été surpris par l'exemple frappant de la capitale où sur les 5 700 lits que totalisent ses 13 hôpitaux, 643 seulement ont été dégagés pour la Covid. Lors du Conseil de dimanche dernier, le premier magistrat du pays a salué les efforts déployés par les autorités sanitaires sur le terrain.
Comme il n'a pas omis de faire remarquer les améliorations réalisées quant à l'approvisionnement des structures de santé. "Le pays ne disposait que d'un seul centre de dépistage mais il s'est retrouvé avec trente-deux centres, allant jusqu'à quarante, avec l'apport des universités, chiffres auxquels n'est parvenu aucun pays sur le continent africain, y compris des pays d'égale population qui arrivent à peine à réunir deux centres de dépistage", a tenu à rappeler le chef de l'Etat. Le Président a également recommandé avec insistance l'importance de respecter les mesures barrières de protection, en implorant les citoyens à se souscrire aux mesures de confinement édictées pour casser la chaîne de transmission dans des régions frappées par le coronavirus. Le chef de l'Etat a enfin regretté que les investigations menées par les différents services de sécurité sur des établissements du secteur de la santé ne visaient qu'à ternir la réputation du pays et montrer qu'il était inapte à gérer la crise sanitaire. Pour Abdelmadjid Tebboune, il s'agissait d'actions destinées à pousser le personnel médical au désespoir, lesquelles actions sont allées jusqu'au sabotage. "Des mains criminelles se sont permis de vider et de voler des bouteilles et des citernes d'oxygène, et même de voler les corps de personnes décédées et les exposer dans la rue, juste pour faire le buzz autour de ce qu'elles veulent démontrer comme l'incapacité de l'Algérie à faire face à la pandémie", a-t-il conclu.
Hanafi H.


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