Après une journée de chamboulement total dans le transport aérien, la situation a commencé son retour à la normale avant-hier soir, suite à la suspension de la grève générale entamée dès 4 h du matin par le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie.Tout en reconnaissant le bien-fondé de la colère du personnel concerné, le directeur commercial de la compagnie aérienne nationale, M. Zouhir Haouaoui a affirmé que les augmentations salariales promises n'ont pas été annulées mais gelées. S'exprimant, hier, à l'émission. L'Invité de la rédaction de la chaine 3, de la Radio Algérienne, le directeur commercial a, en effet, rappelé qu'un accord prévoyant cette augmentation avait été conclu avec les membres de la profession. Il précise que cet accord date effectivement d'une année et que les augmentations n'ont pas été remises en cause mais qu'il s'agit seulement d'un « gel factuel », a-t-il dit. Le représentant de la direction d'Air Algérie a, de même, expliqué que «l'entreprise ne peut assurer cette augmentation sans mettre en danger son équilibre financier». Il rappelle que «l'ensemble des quelques 9.000 employés d'Air Algérie, dont le personnel naviguant, avait d'ailleurs, été informé des contraintes financières auxquelles fait face Air Algérie et qui ne lui permettent pas de répondre présentement à des hausses de salaires». Démentant que la compagnie soit en situation de crise, l'invité de la radio n'en estime pas moins que les employés se doivent d'être compréhensifs jusqu'à que celle-ci puisse retrouver un «nouveau souffle» lui permettant de rebondir, d'autant qu'elle se refuse à toute réduction de ses effectifs. L'intervenant reconnait d'autre part que l'intrusion, en 2016, de 22 compagnies aériennes dans le marché algérien, a contraint Air Algérie à évoluer dans un environnement «très concurrentiel» la mettant dans une délicate situation. «Signalant qu'entre 2015 et 2016, cette dernière avait réalisé un chiffre d'affaire de 91 milliards de dinars en transportant, en 2016, plus de 6,2 millions de passagers. L'invité impute la précaire situation financière d'Air Algérie à l'acquisition récente d'une flotte de 16 aéronefs, nécessitant un lourd investissement, mais également à des endettements «qu'il faut honorer», rapporte le site de la radio. Et d'ajouter qu'en dépit de cette délicate situation, M. Haouaoui déclare que sa compagnie se refuse d'augmenter les prix de ses prestations. «Cela n'est pas possible, parce que, poursuit-il, nous évoluons dans un environnement concurrentiel». Retour progressif à la normale à partir de 20h : 30 Pour ce qui est de la grève du PNC déclarée illimitée depuis lundi à 4 heures du matin, elle a été suspendue le même jour vers 20h : 30. Sans donner des précisions sur place, la direction générale de la compagnie nationale a déclaré avant hier soir, la fin du débrayage censé être, selon les grévistes, illimité. «Le personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie Air Algérie a repris avant hier, à 20H 30 son travail, après une grève déclenchée ce matin ayant entrainé des perturbations du trafic aérien national et vers l'étranger», a-t-on indiqué. Rapporté par l'Aps, le Président directeur général d'Air Algérie, Bekhouche Allache a, en effet, fait savoir que «Le PNC a décidé de mettre fin à sa grève et de reprendre le service à partir de 20H30». Il a précisé dans ce sillage que le personnel a rejoint les postes de travail et «les choses reviennent progressivement à la normale». Autrement-dit, les grévistes d'Air Algérie se sont soumis à la décision de la justice via la Cour d'Alger (Tribunal de Dar El-Beida), déclarant « illégale » la grève du PNC en vertu d'un jugement en référé. Ce dernier a, en effet, été rendu public lundi aux environs de 16h00 tout en faisant obligation au personnel gréviste «de ne pas entraver le fonctionnement des services de la compagnie», Selon les responsable de la compagnie nationale, le jugement ait intervenu suite à l'action en justice introduite par Air Algérie près le tribunal territorialement compétent de Dar El Beida. Aussi, on fait état d'une cellule de crise mise en place par l'administration «pour trouver des solutions à la perturbation du trafic aérien au niveau de l'aéroport depuis les premières heures de lundi à l'effet de programmer les vols et permettre aux voyageurs de parvenir à leurs destinations», a-t-on indiqué. Pour rappel, l'ensemble des aérogares internationales du pays a été touché avant-hier, par la grève surprise déclenchée tôt dans la matinée par le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie. Plusieurs revendications ont été soulevées par les grévistes notamment d'ordre salarial précisant que des prommesse ont été données pour des augmentations puis les décisions ont été annulées. En somme, le débrayage dans le transport aérien pour une journée seulement a donné lieu à l'anarchie et au désarroi qui ont marqué les aéroports notamment celui d'Alger. Même si le mouvement de grève n'a pas connu le même taux de suivi dans les autres wilayas et, a été qualifié de «partiel» à Oran et Annaba, nous avons pu remarquer que l'aéroport international «Houari Boumedienne» à Alger a été totalement paralysé dès les premières heures. En effet, aucun départ vers n'importe quelle destination n'a été enregistré ce qui a créé beaucoup de désordre au plus important aéroport du pays et enclenché le désarroi chez les voyageurs qui se plaignaient le long de la journée d'avant-hier, avant que la grève ne soit suspendu vers 20h :30 mn.
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Posté Le : 24/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Zerrouki
Source : www.lnr-dz.com