Algérie

«Il y a entre nos dirigeants une volonté d'être pragmatiques»



«Il y a entre nos dirigeants une volonté d'être pragmatiques»
Redevenir le premier partenaire économique de l'Algérie. C'est le souhait de Bernard Emié, ambassadeur de France en Algérie, qui s'est exprimé hier lors d'une conférence de presse à l'Institut français d'Oran.Le diplomate est en déplacement à Oran depuis lundi pour préparer la réunion de la Commission mixte économique France-Algérie (Comefa) prévue dans cette ville le 10 novembre prochain, qui sera présidée côté français par Laurent Fabius (ministre des Affaires étrangères) et Emmanuel Macron (ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Développement numérique). La Comefa précède la deuxième réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) prévu en décembre prochain à Paris et qui sera présidé par les Premiers ministres algérien Abdelmalek Sellal et français, Manuel Valls.Durant son séjour, le diplomate français s'est entretenu avec le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, le président de l'APW, Abdelhak Kazi Tani, le maire de la ville, Nouredine Boukhatem, ainsi que plusieurs autres élus et personnalités. La relance des relations entre la France et l'Algérie, depuis la visite d'Etat de François Hollande en 2012, a fixé de grandes ambitions, selon Bernard Emié, qui pense qu'«il y a entre nos dirigeants et à tous les niveaux une capacité de travail en commun, une volonté d'être pragmatiques, concret, de relancer un maximum de choses et de faire en sorte de diversifier les opérations de partenariat».A la pointe de la coopération économique, il cite le début d'implantation d'une industrie automobile grâce à l'usine Renault de Oued Tlelat, en voie de finalisation et qui sera inaugurée le 10 novembre. Un exemple parmi les projets emblématiques dans la région d'Oran en plus des groupes Lafarge ou Saint-Gobain. Interrogé sur l'implantation d'une usine de vapocraquage, l'ambassadeur français a assuré que les pourparlers sont en cours mais que le projet n'est plus une priorité comme il l'était auparavant. Concernant les événements tragiques comme l'assassinat d'Hervé Gourdel, le dossier relatif aux moines de Tibhirine ou la mort dans des conditions suspectes de Abdelhak Goradia, ressortissant algérien en phase d'expulsion, Bernard Emié s'est à chaque fois référé à l'entraide judiciaire qui existe entre les deux pays et a assuré que les conclusions des enquêtes seront partagées «le moment venu».Dans le cadre des relations bilatérales, la France doit faire plus, souhaite-t-il, en incitant les grandes sociétés françaises à sortir d'Alger pour aller prospecter à l'intérieur du pays notamment à Oran où la France dispose d'un «consulat particulièrement bien équipé». Une centaine d'hommes d'affaires algériens visitent la France chaque année, un pays qui va, globalement, délivrer 300 000 visas cette année contre 100 000 délivrés en France par les représentations diplomatiques algériennes. Pour lui, le visa ne constitue plus un problème, comme ce fut le cas précédemment, ce qui prouve aussi l'ampleur et la richesse des échanges humains entre les deux pays. De ce fait, la dimension culturelle se trouve renforcée grâce aux partenariats engagés par l'Institut français d'Algérie (20 000 étudiants pour Campus France) mais aussi par des initiatives décentralisées comme le jumelage des villes d'Oran avec Bordeaux et Strasbourg.




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