Algérie

"Il y a encore beaucoup de pétrole et de gaz à découvrir"




Le potentiel en hydrocarbures des bassins du sud-ouest du pays s'avère très important.Le domaine minier national n'a pas encore livré tous ses secrets. En un mot, il reste beaucoup de pétrole et de gaz à découvrir, l'Algérie restant sous-explorée. Telle est la conclusion principale de la rencontre organisée par l'Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft) sur l'activité prospection dans le secteur des hydrocarbures. En effet, le potentiel en hydrocarbures des bassins du sud-ouest du pays s'avère très important. Les bassins de Timimoun et de Reggane uniquement recèlent des ressources considérables : 1 230 tcf (1tcf : 28 milliards de mètres cubes) e 1 milliard de barils de pétrole, 8 découvertes, pour le premier, 1 412 TCF e 14 milliards de barils de pétrole, 20 découvertes pour le second.En supposant qu'un volume compris entre 2 et 5% de ces ressources est découvert, une moyenne avancée par plusieurs spécialistes, entre 1 000 et 2 000 milliards de mètres cubes de gaz, 500 millions de barils à 1 milliard de barils de pétrole en termes de réserves en place pourraient être mises au jour uniquement pour ces deux bassins.Mais pour arriver à ce résultat, un gros travail de prospection et d'exploration reste à effectuer dans ces zones. Autre difficulté, cette région du sud-ouest, à 70% sous-explorée, si elle présente un haut potentiel en hydrocarbures, ces ressources sont néanmoins essentiellement constituées de gaz de schiste, de pétrole de schiste, de gaz et de pétrole compacts. Ce qui pose un sérieux problème de rentabilité dans le contexte actuel de baisse des prix dupétrole.Découverte de gaz à TiaretQuant au nord du pays, il est comme le sud-ouest du pays sous-exploré. Il présente également un potentiel intéressant même s'il semble de moindre importance que les ressources des bassins de Timimoun et de Reggane. Mais la découverte récente par Sonatrach de gaz à Tiaret (débit de plus de 1 000 mètres cubes/heure) relance l'intérêt pour les bassins du nord du pays où l'effort de prospection et d'exploration effectué par Sonatrach reste timide, l'essentiel des investissements se concentrant au sud-est et au sud-ouest du pays.Ces gros efforts de prospection et d'exploration ne peuvent porter leurs fruits rapidement sans l'implication des compagnies internationales qui disposent des technologies adéquates pour découvrir et extraire ces ressources non conventionnelles.Or, dans le débat, les représentants des compagnies internationales présents tels que ceux de Total, Repsol, Anadarko, vivement intéressés s'attendent à des assouplissements, des incitations plus adéquates pour pouvoir, éventuellement, s'engager dans des travaux de prospection. Le président d'Alnaft, Sid-Ali Betata, a rappelé que son agence est ouverte à toutes les propositions des compagnies en vue d'améliorer le cadre réglementaire ou contractuel qui régit le secteur des hydrocarbures. Ces dernières, dans une situation d'expectative, veulent des dispositions réglementaires qui améliorent la rentabilité des projets et la fluidité dans la prise de décision.Considérant le cadre réglementaire actuel pas suffisamment attractif, d'où le report de l'appel d'offres en matière d'exploration prévu pour le premier semestre 2016, ces compagnies sont, néanmoins, en situation de veille, sachant que le domaine minier national recèle des opportunités à saisir, pour peu que soit améliorée son attractivité et qu'outre une hausse des prix du pétrole prévisible à moyen long terme, l'environnement politique et sécuritaire en Algérie soit plus favorable.K. Remouche


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