Algérie

Il y a encore beaucoup à faire !



L'économie algérienne souffre encore de la fraude qui foisonne dans les déclarations des chiffres d'affaires, de la fraude attribuée aux opérations de surfacturation, au marché parallèle de la devise, parallèlement aux transferts illégaux de la devise, ainsi qu'au marché informel, et sa courroie apparentée : le banditisme transnational.La crise financière que traverse l'Algérie aurait dû inciter les pouvoirs publics à éradiquer des fléaux qui ont tendance à s'associer à la légalité en considération des pouvoirs qu'ils semblent s'octroyer en perdurant dans la vie économique. Deux personnalités se sont exprimées publiquement sur ces épiphénomènes mettant en cause l'inefficacité des actions publiques pour les déraciner du nombre de parasites en circulation dans le paysage économique et financier algérien. Le Directeur général des Douanes évoque dans une interview au magazine algérien El Djazaïr les stratagèmes dont sont responsables des opérateurs éco nomiques, afin de s'adonner à des transferts de devises sur la base de déclarations revues quantitativement à la baisse, pour pouvoir faciliter des fuites de capitaux sur les bases de la valeur déclarée. Il ne faut pas sortir des grandes écoles du commerce pour démontrer que ce genre de pratiques a largement contribué à siphonner les réserves de change des algériens. Ces procédés toucheraient d'après le Directeur général des Douanes ?'une panoplie de produits provoquant des fuites de capitaux allant s'aggravant'', au regard des grandes liquidités en circulation au niveau des marchés parallèles de la devise, que le DG ?'considère comme étant pour une grande partie à la source du transfert illégal de fonds grâce aux taux de change avec un grand écart entre l'officiel et l'informel. Même si les services des douanes restent vigilants, et que certains opérateurs économiques malhonnêtes ont été présentés à la justice pour répondre de leurs actes, il n'en demeure pas moins que la calamité économique continue à condamner tous les efforts des autorités publiques, pour redresser la situation de crise financière que le pays traverse. Que pourrait entreprendre la volonté politique de l'Etat pour le redressement des finances publiques, s'il y a des failles dans les barrières douanières, une institution qui alimente substantiellement les caisses du Trésor public. La deuxième personnalité représentant le Fonds monétaire international, Jean François Dauphin, venue dans le cadre des consultations annuelles que garde l'Algérie avec l'institution de Bretton woods ne s'est pas empêché de critiquer le recours de l'Algérie à la planche à billets pour résorber les déficits publics ; selon lui le financement non conventionnel peut être évité, et est porteur de ?'tensions inflationnistes comme nous l'avons souligné dans nos éditions précédentes, suggérant de plafonner en volume et en durée les montants des tirages. L'expert du FMI pense qu'il ne sert à rien d'ériger des barrières à l'importation, si ces mêmes produits prennent d'autres voies pour être commercialisés dans le pays. La pertinence d'une dévaluation du dinar est prévisible pour servir d'outils à la lutte contre le marché parallèle.


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