Algérie

Il y a dix ans s’éteignait la bougie de Kamel Messaoudi



Un prince du chaâbi moderne parti prématurément Il y a dix ans jour pour jour périssait, dans un accident de la route et après avoir participé à une émission télévisée, le chanteur Kamel Messaoudi, alors au sommet de son art. La chanson chaâbie algérienne venait de perdre un de ses plus illustres représentants. Né en 1961 au sein d’une famille modeste dans le quartier populeux de Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger, Kamel Messaoudi se passionnera, dès son jeune âge, pour la musique aux côtés de son frère aîné, musicien chaâbi. Dès 1974, le jeune mélomane constituera son propre groupe de musique et se fera rapidement connaître grâce à la touche moderne qu’il a apporté au genre chaâbi et à sa voix pleine de mélancolie. Il tentera dès 1985 de produire des cassettes qui n’auront pas le succès qu’il espérait. Il faudra attendre l’année 1991 et la sortie de sa chanson phare «Echamaâ», qui aura un immense succès, pour que le jeune chanteur chaâbi soit catapulté vers les cimes du succès. Ses chansons exprimeront le chagrin et les soucis que chaque jeune de sa génération ressentait. Kamel Messaoudi fera partie de la même génération de chanteurs que feu Hasni qui consolideront leurs succès dans une période tumultueuse de l’histoire du pays, en pleine décennie noire. Et à l’instar du maître incontesté de la chanson sentimentale algérienne, il sera adulé par toute une génération de jeunes qui verra en lui une idole ayant su exprimer avec tant de vérité sa douleur de vivre et ses préoccupations. Les thèmes de ses chansons traiteront aussi de l’amour impossible, de la mal vie, de la mort, de l’exil ou de la mère. Comme Hasni, il partira à la fleur de l’âge avant d’avoir goûté pleinement au vertige de la consécration. Aujourd’hui encore, ses mélodies «Echamaâ», «Sam’ini» ou «El Hbiba», entre autres, sont fredonnées par les jeunes mélomanes qui, en dépit de l’absence, continuent à vouer à cet artiste, réputé pour sa modestie, un sincère respect. C’est le plus beau des hommages. G. Morad


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