Le Liban a commémoré, hier, le dixième anniversaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, à la voiture piégée, une explosion qui avait secoué la capitale Beyrouth et divisé d'avantage le pays entre pro et anti-syriens. Un mois plus tard, plus d'un million de Libanais étaient descendus dans la rue pour réclamer justice. Damas qui était montrée du doigt a été contrainte de retirer immédiatement ses troupes du Liban après 29 ans de présence. Ce retrait ne suffisait pas pour calmer le front de la colère. L'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais a été rapidement internationalisée. En avril 2005, la commission d'enquête indépendante de l'Organisation des Nations unies est créée en application de la résolution 1595 du Conseil de sécurité. Suite à une série d'autres assassinats et attentats à la bombe, le gouvernement libanais a demandé à l'ONU, le 13 décembre de la même année, de créer un tribunal « à caractère international ». Cependant, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) n'a été créé qu'en mai 2007. Cinq suspects sont jugés par contumace depuis mars 2014, dans un procès à La Haye. Ils sont tous membres du Hezbollah. Le parti libanais allié de Damas rejette toutefois les accusations et refuse de collaborer avec le Tribunal. Rafic Hariri a été Premier ministre pendant près de dix ans. Ses relations étaient devenues, dans les dernières années de sa vie, très tendues avec le président Bachar el-Assad qui appuyait la reconduction en 2004 d'Emile Lahoud à la tête de l'Etat libanais. Après la fin du mandat de ce dernier en septembre 2007, la présidence libanaise a connu une vacance de six mois jusqu'à l'élection de Michel Sleiman à la suite d'un compromis interlibanais conclu à Doha. Le même scénario s'est produit à la fin du mandat de Sleiman en mai dernier et aucun compromis n'a été trouvé jusqu'à présent, les contextes régionaux étant plus compliqués que jamais et le Liban est affecté de fait. En plus des fardeaux des réfugiés syriens, le pays du Cèdre fait face depuis 2011 à des tensions entre sunnites sympathisants avec la rébellion et des alaouites partisans du régime d'al-Assad. Les attentats et les assassinats politiques rythment le quotidien de ce pays que Hariri aimait présenter comme un exemple de coexistence intercommunautaire dans la région
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Posté Le : 14/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira B
Source : www.horizons-dz.com