Algérie

«Il y a de la qualité, de l'effort et du talent»



Mme Nadia Sebkhi, gérante de la maison d'édition L. De Minuit, dont le siège social est basé à Kouba, Alger, qui participe à la 8e édition du Salon du livre et du multimédia amazighs qui se tient depuis samedi dernier dans la wilaya de Bouira estime qu'en Algérie, l'édition en ligne n'empiète pas sur le livre édité en support papier.
L'éditrice qui vient de publier un recueil de poésie La Mer vineuse, disait l'aveugle, de Abderahmane Djelfaoui, ne cache pas son optimisme quant à l'avenir du livre en Algérie considérant qu'«il y a de la qualité, de l'effort et du talent». S'exprimant sur le devenir du livre édité en papier par rapport au développement des outils informatiques, le progrès des techniques qui permettent désormais de transporter par les réseaux câblés et les satellites, les images et les sons, susceptibles de le reléguer au rang d'antiquités, Mme Nadia Sebkhi a assuré que ce type d'ouvrages a un bel avenir. «Je reste optimiste quant à l'avenir du livre édité en support papier en Algérie, même si, chez nous, on n'a pas cerné encore les problèmes de diffusion et de communication, notamment la promotion de l''uvre éditée», a-t-elle dit. Chez nous, en Algérie, a-t-elle poursuivi, tout se passe bien. Contrairement, a-t-elle poursuivi, aux pays d'Europe et ceux d'Occident, où cette question sur l'avenir du livre mis en vente en support papier suscite tout un débat. «Les gens se baladent dans le métro avec le e-book et le livre papier.» Chez nous, on est très en retard par rapport à ces nouvelles technologies et on le sera pour les années à venir, a-t-elle regretté. Pour elle, rien ne peut remplacer ce contact charnel qui relie le lecteur à son livre acquis en support papier, malgré, a-t-elle fait savoir, le CD-ROM et le numérique. Abordant le volet distribution des ouvrages édités, Mme Nadia Sebkhi, a relevé que la diffusion se fait difficilement, chez nous en Algérie. Selon elle, les distributeurs en charge de cette mission, ne sont pas professionnels faute d'expérience dans le domaine, mais aussi de manque de rigueur dans leur gestion. «On est dans le bricolage», a-t-elle dit encore. La gérante de cette maison d'édition qui est également directrice du magasine littéraire L'ivrEscQ, un bimestriel dédié et consacré à la promotion de la littérature algérienne, a déploré que ce type de publication ne soit pas soutenu et encouragé. «Le magasine L'ivrEsQ ne bénéficie toujours pas d'espaces publicitaires de l'Anep», a-t-elle dit. Abordant la relation édition-magasine dans la promotion de l'ouvrage publié, Mme Nadia Sebkhi a estimé que les anciennes habitudes restent encore d'usage quand bien même la communication du livre (promotion, ndlr) a évolué. «Les maisons d'édition françaises et maghrébines nous font parvenir leurs ouvrages alors que chez nous, ceux (livres, ndlr) de la plupart des éditeurs c'est l'équipe du magasine L'ivresQ qui se les procure à leur niveau», fait observer la directrice du magasine qui en est à son 17e numéro et qui se veut une passerelle entre le lecteur et l'édition.




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