Algérie

Il y a 8 ans, il soutenait l’actuel président


Bensalah opte-t-il pour un troisième mandat de Bouteflika ? Le président du Conseil de la nation a lancé, hier, un pavé dans la mare, lors de l’allocution de clôture de la séance de vote de la loi de Finances 2008 adoptée à l’unanimité par les sénateurs... «Où étions-nous? Et où en sommes-nous aujourd’hui? Souvenons-nous de tout cela! Et au plus profond de nous-mêmes, il faut se demander si on avait d’autre choix que celui qu’on avait fait, il y a huit ans.» C’est par ces phrases que le deuxième homme de l’Etat et du RND clôturera son intervention. Cela voudrait-il dire qu’il est toujours fidèle à son choix du programme présidentiel en 1999 et qu’il continuera à le soutenir encore? Voulait-il dire par-là qu’il appuierait un troisième mandat de Bouteflika du moment que «ses choix politiques et économiques traduisent la réalité du terrain»? Comment explique-t-on cet alignement de dernière minute de l’homme fort d’Ouyahia qui avait affiché publiquement son refus quant à la révision constitutionnelle, ce qui lui avait coûté sa place à la tête de l’Exécutif? Toutes ces interrogations s’adressent notamment aux sceptiques (fait-il allusion aux intérêts étrangers, en particulier, ou autres?) qui ne partageaient pas, en 99 , les choix économiques du président, mais qui ont révisé leurs positions et reviennent aujourd’hui pour manifester leurs intérêts, selon les propos du président du Sénat, en faveur de l’action du gouvernement et de se mettre à l’investissement et au renforcement de la coopération. Les mêmes parties qui, de l’avis de Bensalah, affirment aujourd’hui que la situation économique de l’Algérie prête à l’optimisme. A ce propos, le président du Sénat trouve que la loi de Finances 2008, adoptée à l’unanimité, est une preuve supplémentaire pour poursuivre les efforts entrepris depuis un moment. Et cette loi de Finances, explique-t-il, est venue justement pour poursuivre l’exécution d’un plan de développement prometteur qui puise toute sa référence du programme du gouvernement, lui-même inspiré du programme du Président plébiscité par le peuple. Dans ce cadre, Bensalah trouve que la loi de Finances, à l’instar des précédentes lois, vient appuyer par les chiffres les véritables aspirations du peuple. Ces chiffres, selon Bensalah, incluent les budgets consacrés aux différents secteurs. S’y ajoutent les mesures incitatives au profit des opérateurs économiques. Tous ces indicateurs invitent, d’après lui, à une assurance pour l’avenir. En plus, se défend-il, la loi de Finances 2008 a été juste dans la mesure où elle allège les charges qui pesaient sur les citoyens. Parallèlement, la loi, soutient-il, a apporté des mesures relatives à l’amélioration des revenus des citoyens, mesures qu’ils attendaient depuis longtemps. Par ailleurs, le président du Sénat a mis en garde le gouvernement contre l’exagération et l’euphorie quant à l’embellie financière du pays qui demande par contre une modération dans son utilisation. D’autre part, le président du Conseil de la nation a appelé le gouvernement à mettre à la disposition des candidats aux affaires des communes, des enveloppes financières conséquentes et à réviser les codes communal et de wilaya ainsi que la loi sur la fiscalité locale.
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