Le 25 septembre 1962 était proclamée la République algérienne démocratique et populaire, aboutissement d'un long et âpre combat du peuple algérien contre le colonialisme français qui, 132 ans durant, a tout fait pour asservir le peuple algérien en le dépossédant de sa terre et en le maintenant dans un état d'arriération.Le texte proclamant la naissance de la République algérienne, adopté par l'Assemblée nationale constituante, énonce que "l'Algérie est une République démocratique et populaire assurant aux citoyennes et aux citoyens l'exercice de leurs libertés fondamentales et de leurs droits imprescriptibles".
L'Assemblée nationale constituante déclare dans la proclamation que la République algérienne, "en tant qu'organisme représentatif du peuple algérien", est "seule dépositaire et gardienne de la souveraineté nationale à l'intérieur et à l'extérieur".
Cette proclamation a mis fin définitivement et de manière irrévocable au déni par la France de la réalité algérienne et à ses prétentions de faire de l'Algérie un territoire français.
Elle a donné de la visibilité à l'Algérie en tant qu'entité politique et juridique sur la scène internationale. Quinze jours après l'annonce de la naissance de la République algérienne par le président de l'Assemblée nationale constituante, Ferhat Abbas, l'Algérie était devenu le 109ème pays membre de l'Organisation des Nations unies.
La proclamation faisait suite, aussi, à la signature, le 18 mars 1962, des Accords d'Evian entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et les représentants du gouvernement français, et au référendum d'autodétermination en Algérie, le 1er juillet de la même année, par lequel le peuple algérien s'était prononcé pour l'indépendance de l'Algérie.
Sur le plan institutionnel, elle signifiait qu'il était mis fin aux attributions et pouvoirs respectifs de deux organismes transitoires, en l'occurrence le GPRA et à l'Exécutif provisoire, issues du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), attributions et pouvoirs transférés à la République algérienne.
C'est dans ce cadre que le 29 septembre, Ahmed Ben Bella, un des dirigeants historiques de la Révolution, était investi par l'Assemblée nationale constituante premier président du Conseil des ministres.
La proclamation de la République algérienne a marqué, surtout, le début de la mise en place des institutions de l'Algérie indépendante et du processus d'édification nationale, dans un pays exsangue, ravagé par un colonialisme prédateur qui a bâtit une économie basée sur le pillage des ressources au service exclusif des intérêts économiques de la France.
Redressement et reprise du processus d'édification
L'Algérie a repris, aujourd'hui, sa marche vers le progrès et le développement socio-économique, grâce au parachèvement du processus d'édification institutionnel et à la consolidation de sa stabilité.
Le processus de redressement a commencé avec l'élection de M. Abdelmadjid Tebboune, à la présidence de la République, le 12 décembre 2019, qui a marqué le début de la concrétisation de ses 54 engagements pour une Nouvelle République.
Cette démarche a été entamée par la révision, le 1er novembre 2020, de la Constitution, dont les principaux amendements ont porté sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, pour prévenir les dérives autocratiques, et la séparation et l'équilibre des pouvoirs pour consacrer l'Etat de droit, suivie d'élections législatives, le 12 juin de la même année, et d'élections locales, le 27 novembre de l'année suivante.
Dans le même temps, le Président Tebboune à pris plusieurs mesures pour relancer l'économie et la libérer des contraintes bureaucratiques (des centaines de projets d'investissement ont été ainsi débloqués), tout en veillant à préserver le pouvoir d'achat des citoyens, dans une conjoncture marquée par le renchérissement des prix des matières premières, comme conséquence de la pandémie de la Covid-19 et la crise en Ukraine.
Sur la scène internationale, l'Algérie, qui s'apprête à accueillir le Sommet de la Ligue arabe, joue de nouveau un rôle de premier plan.
Forte de sa position de principe traditionnelle de non ingérence dans les affaires internes des autres pays et de son action diplomatique au service de la paix et du développement dans le monde, sa voix est écoutée et respectée.
Sa médiation dans les dossiers malien et libyen, entre-autres, est hautement appréciée, car s'opérant dans le respect de la souveraineté des pays concernés et ne s'inscrivant nullement dans les agendas de puissances étrangères.
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Posté Le : 25/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz