Le peuple algérien célèbre aujourd'hui, le 54ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, une des dates repères de sa lutte pour le recouvrement de son indépendance. . Les manifestations historiques du 11 Décembre 1960 resteront, à jamais, dans la mémoire et les esprits des Algériens. Cette date phare de l'histoire du pays était un moment décisif dans le dénouement de la guerre d'Algérie. Il y a un peu plus d'un demi-siècle, le peuple algérien investissait les rues de la capitale, mais aussi d'autres villes du pays, et manifestait contre l'occupant français. "Jetez la Révolution dans la rue et elle sera portée à bras-le-corps par tout le peuple", c'est avec ces termes que le chef historique de la guerre d'Algérie, Larbi Ben M'hidi, a voulu donner au peuple algérien sa place dans la guerre de Libération. Cette phrase s'est concrétisée sur la réalité en un certain jour hivernal du mois de décembre 1960.L'histoire retient que l'impulsion donnée à la guerre de Libération par la révolte populaire du 11 décembre 1960 a grandement contribué à l'accélération du processus de décolonisation de l'Algérie. En effet, ce jour, les rues d'Alger vibraient au rythme des milliers d'hommes, de femmes et de jeunes qui scandaient "Algérie Algérienne". Ils sont tous là pour clamer leur attachement au recouvrement de l'indépendance. Ainsi, des enfants, présents au premier rang, bravent la répression féroce des paras Français au moment où des femmes poussent des you-yous en face de la violence d'une armada de policiers.Ces manifestations réprimées dans le sang par l'armée coloniale, apporte un cinglant démenti aux allégations de la France et dévoiler les véritables enjeux de la guerre que le peuple a déclaré à l'occupant. De Belcourt (actuellement Bélouizdad) , la Casbah, Sétif, Oran, Ain Temouchent, le scénario est le même, une seule revendication " l'Algérie libre et musulmane". Même les chars et les mitraillettes n'ont pas décourager à abandonner cette revendication légitime. Le peuple algérien vient de démontrer sa détermination pour le recouvrement de son indépendance. Il est sorti de son isolement, avec pour seule arme, sa foi et sa volonté afin de chasser ce colonisateur.La France venait de comprendre que sa présence devenait indésirable. Ce jour, ce peuple avait la conviction que seule la lutte armée, sous l'égide du FLN, pouvait chasser cet envahisseur.La répression subie par les Algériens par les soldats français dépasse toutes les prévisions. On dénombre, en perte humaine, plus de 800 martyrs et 1000 blessés. Le succès de ces manifestations s'est répercuté positivement en faveur de l'Algérie, dans l'enceinte même de l'Organisation des Nations unies, où la question algérienne fût débattue. C'est alors que la résolution 15.13, portant droit de l'Algérie à l'indépendance est exprimée, lors de la 15 eme session. Ces manifestations ont eu l'ampleur d'une révolution populaire qui a bouleversé la stratégie colonialiste de l'occupant français, contrainte à reconnaître sa défaite et plus tard abdiquer devant la volonté farouche du peuple algérien à recouvrir son indépendance.Ce qui a poussé les responsables Français à l'ouverture des négociations, sous la pression des combattants de l'ALN et du FLN. Les colonisateurs n'avaient donc d'autres choix que d'abdiquer, avant de signer en mars 1962, les accords d'Evian, ce qui engendra la proclamation de l'indépendance nationale de l'Algérie. Les manifestations du 11 décembre 1960 furent donc un "référendum populaire" pour l'indépendance de l'Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique". L'ancien directeur du journal El Moudjahid pendant la guerre de Libération nationale et porte-parole de la délégation algérienne à Evian, M. Rédha Malek, avait témoigné que les manifestations du 11 décembre ont constitué un tournant "décisif" dans la lutte pour l'indépendance du pays, en ce sens qu'elles avaient permis au Front de libération nationale (FLN) d'isoler la France sur la scène internationale. Prenant acte de la "leçon" du 11 décembre 1960, le président de la République française organise, le 8 janvier 1961, un référendum sur l'autodétermination en Algérie, une possibilité qu'il avait évoquée pour la première fois le 16 septembre 1959. C'est dans ce contexte que le processus de négociations fut lancé avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), reconnu lors des négociations d'Evian, un an après les manifestations du 11 décembre, comme l'unique représentant légitime du peuple algérien. Et là, il faut bien le rappeler, que l'Algérie est restée toujours fidèle à ses principes de soutien des peuples luttant pour leur droit à l'autodétermination?
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Posté Le : 11/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Saïd B
Source : www.lemaghrebdz.com