Algérie

Il y a 38 ans, 15 journalistes périssaient au Vietnam


Il est temps de consacrer la journée du 7 mars de chaque année, journée nationale de l'information à la mémoire des journalistes martyrs algériens.Les compagnons des 15 journalistes algériens qui sont morts dans le crash d'avion du 8 mars 1974 au Vietnam, ont rendu hier, un vibrant hommage à leurs confrères et compatriotes au siège de la Radio nationale à Alger. Lors de cette commémoration, organisée par l'association Mechaâl Echahid «Le flambeau du martyr», les proches des défunts, ont rappelé chacun, les qualités et l'engagement authentique de ces journalistes algériens de différents organes à l'époque (APS, Radio, Télévision et presse écrite, notamment El Moudjahid et Echaâb) tout en évoquant les circonstances dans lesquelles ces martyrs de la profession sont morts dans le crash de l'avion présidentiel «le 707», à 8h00 du matin à 25 km de la capitale Hanoï et à 60 km de l'aéroport international. Pour rappel, cet accident a emporté avec lui, en plus des journalistes algériens, 9 autres journalistes vietnamiens et 3 membres de l'équipage.
Les journalistes avaient pour mission d'accompagner la délégation présidentielle du défunt président Houari Boumediene dans sa tournée à Lahore (Pakistan), la Chine et autres pays d'Asie. Les auteurs de ces témoignages en hommage à ces martyrs post-indépendance, ont interpellé les consciences à tous les niveaux, «pour donner à chaque chose sa valeur, historique, présente et à venir». Ahmed Abdellatif, Salah Dib, Mohamed Taâllah sont des noms qui faisaient partie de la délégation des jeunes journalistes à l'époque, dont bon nombre d'entre eux, préparaient la célébration de leurs mariages. «Le mariage d'Ahmed qui avait une trentaine d'années, était prévu juste après son retour du Vietnam», a témoigné le retraité Zoheir Abdellatif, ex-directeur de la Chaîne II, frère du défunt Ahmed Abdellatif. Par ailleurs, les conférenciers ont inlassablement insisté sur la nécessité de la création d'une journée nationale de l'information à la mémoire des défunts et qui devra être la journée du 7 mars de chaque année, ont-ils suggéré. Plusieurs journalistes professionnels et amis des martyrs de la profession, ont pris part à cet hommage, bien que symbolique, mais aussi important pour le devoir de mémoire. Le Dr Mahieddine Amimour, ex-ministre, El Hadj Hamdadou, ex-conseiller à la Présidence, Dr Skander ex-médecin à la Présidence, Mohamed Bouaâzara, ex-journaliste à la Télévision et présentateur du JT de 20h00 à l'époque, ainsi que le chef de cabinet du ministère de la Communication, et tant d'autres célébrités ont tenu à marquer de leur présence, la 3e commémoration officielle de cet événement, après les années 2006, 2009 et 2012. Plusieurs membres des familles des journalistes disparus, sont venus rendre hommage aux leurs. Mohmoud Boussoussa, ancien journaliste et rédacteur en chef en retraite au journal El Moudjahid, a insisté longuement sur l'importance de la mémoire des 15 journalistes, qui peut rassembler les générations des journalistes algériens, autour de la continuité du combat des anciens qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance du pays et pour la liberté de la presse, comme facteur de développement et de consolidation de l'Indépendance nationale.
Thomas Jefferson, ex-président des Etats-Unis disait à propos de la presse: «Si j'ai à choisir entre un pouvoir sans presse, et une presse sans pouvoir, je choisirais la seconde», a-t-il dit dans un de ses discours aux Etats-Unis.
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