Algérie

Il y a 21 ans, disparaissait Mohamed-Tahar Sahli



A cette occasion, plusieurs communicants ont retracé la vie et l’œuvre du défunt qui a enseigné à la médersa de Jijel dont il est devenu le directeur dès 1940. Il a également officié, durant plusieurs années, en tant qu’imam à la mosquée El Kébir de Jijel qui en porte actuellement le nom. Parmi les participants à cette journée, on signalera le Dr Mohamed Ibrahimi El Mili, la directrice d’école à la retraite, Yamina Lahmar, le Dr Aberahim Sekfali et Rabah Zeghdaoui. Né en mai 1904, à Abellout, dans la commune de Texenna, cheikh Mohamed Taher Sahli a appris très jeune le coran  et a été élève des cheikh Saïd Bouhali et Belkacem Menia. Dès l’âge de 14 ans, il rejoint la Zaouia Bencheikh El Hocine Khelifa, dans l’actuelle wilaya de Mila, pour poursuivre ses études. Ensuite, il s’inscrira, en 1929, à Djamaâ Zitouna, en Tunisie, où il approfondira ses connaissances théologiques.  De retour à Jijel où sa famille s’est installée dès 1921, le cheikh entame en 1933 son travail d’enseignement dans une salle mise à sa disposition par la famille Benkhellaf. Après avoir intégré l’association des ouléma, il est nommé par cheikh Benbadis instituteur à Jijel, où en 1934, en présence de Benbadis, la première pierre pour la construction de la médersa est posée. Cette construction sera financée par la population avec le concours décisif de riches commerçants de la région. Trois mois avant la fin de la seconde guerre mondiale, Cheikh Sahli se rend à Sig dans la wilaya de Mascara où il résidera cinq années. Il convient de souligner que les troupes alliées avaient occupé la médersa qui sera par la suite  accaparée par les français. De cette deuxième occupation germera l’idée de construire une seconde médersa, dès 1955, et dont la pose de la première pierre se fera en présence de Cheikh Bachir El Ibrahimi. Après l’Indépendance, Cheikh Sahli s’installera à Constantine où il enseignera la langue arabe au lycée Benbadis et sera imam de la mosquée Hassan Bey. Sorti en retraite en 1974, il retournera à Jijel où il exercera en qualité d’imam de la mosquée El Kebir. Toute une génération garde encore en mémoire l’image de cet enseignant réformiste qui a inculqué l’amour de la patrie à ses élèves et écrit des poèmes patriotiques dont certains ont été repris, durant la colonisation, par les scouts musulmans.                                                                
 


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