Algérie

Il volait les malades au CHU d'Oran



Le représentant du ministère public près le tribunal correctionnel d'Oran a requis une peine d'une année de prison ferme à l'encontre d'un jeune homme âgé de 20 ans. Ce dernier est poursuivi pour des chefs d'inculpation liés aux vols perpétrés à l'EHU 1er-Novembre d'Oran. Le mis en cause procédait au vol d'objets des malades et de ceux des employés dudit établissement hospitalier. Il a été pris la main dans le sac, affairé à subtiliser des objets appartenant à des médecins, dans le box de garde de ces derniers. Ses démêlés avec la justice ont commencé suite à une plainte formulée à son encontre par une victime, ayant signalé la disparition de ses objets. Les enquêteurs ont, de prime abord, jugé utile de recourir au visionnage des enregistrements des caméras de télésurveillance. Le rapport de la police a conclu que «le mis en cause est, en plus du vol qu'il perpétrait, un parkingueur exploitant illégalement un espace de stationnement». Accablé par des preuves irréfutables, l'accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, expliquant «avoir agi de la sorte, en raison de son faible revenu». Tout en s'excusant, il a demandé les «circonstances atténuantes» et l'allégement de la sentence qu'il «encourt», c'est-à-dire l'emprisonnement. À la fin de l'année dernière, un médecin, spécialiste en médecine interne, exerçant à l'hôpital d'Oran, a tiré le sonnette d'alarme, affirmant avoir «fait l'objet d'un vol commis à son encontre alors qu'il était de garde», soulignant que «son box de permanence a fait l'objet d'une visite». Le même médecin a fait état de la disparition de sa sacoche contenant des documents administratifs, son permis de conduire, le relevé de ses notes, un chèque, le certificat original attestant son inscription à l'université, ses différents rapports liés aux différentes formations et stages auxquels il a participé, en plus d'autres documents lui permettant d'exercer la médecine. Véritable phénomène de société, le vol perpétré dans les hôpitaux n'est pas nouveau, mais aucun n'en parle, étant donné que la question constitue un sujet tabou.Alors que la crise sanitaire bat son plein, des sources proches du secteur de la santé parlent, sans crier gare, de vols perpétrés dans les unités de traitement du Covid-19. Des proches de patients osent l'irréparable allant jusqu'à arracher ces petits appareils liés à l'oxygénation murale, comme les manomètres. D'autres ne trouvent rien de mieux à faire que de s'évaporer dans la nature, en emportant des bouteilles d'oxygène. À Maghnia, le proche d'un malade a été surpris en flagrant délit de vol d'oxygène qu'il branchait à un membre de sa famille, débranchant l'oxygène du malade voisin, souffrant lui aussi des incidences de la Covid-19, très précisément de difficultés respiratoires.


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