Le syndicaliste de l'éducation, Boudjemaâ Abdelli, vient de tirer sa révérence. Il était de tous les combats. Tous les militants politiques, animateurs associatifs et syndicalistes, avec lesquels il a partagé un idéal, échangé des idées et lutté, garderont de lui, "pour toujours l'image d'un homme affable, altruiste et surtout engagé". Ses amis disent de lui qu'il était un engagé sans frontières. Au lendemain des tragiques événements d'octobre 1988, suivi de la timide ouverture démocratique, il a adhéré au FFS, "le cadre qui répondait le mieux à ses idées et idéaux", ont confié ses amis.Et pendant que beaucoup se disputaient les postes au sein de ce parti, "Boudjemaa butinait à droite et à gauche (surtout) pour permettre aux idées de trouver un espace propice afin de fertiliser le terreau de la citoyenneté". C'est sous la houlette de cet "infatigable militant" que le journal Amazday était né. Un support, qui a, en quelques numéros, révélé des "journalistes et des chroniqueurs en herbe". Boudjemaâ "le journaliste" a même réussi l'exploit d'arracher une interview à Hocine Aït Ahmed. Malheureusement, la parenthèse s'est vite refermée, faute de moyens financiers. Boudjemaa a joué aussi un rôle non négligeable durant le mouvement citoyen de 2001. Avec ses amis et camarades de lutte, les actions de ce groupe "s'inscrivaient plutôt dans le sens de l'apaisement et de la lutte citoyenne par les moyens pacifiques", a-t-on rappelé.
Un itinéraire qui n'a pas échappé aux militants des droits humains et à Hocine Zehouane. Il sera élu haut la main membre du conseil national de la LADDH (Ligue algérienne des droits de l'homme). Boudjemaâ a joué, a-t-on confié, un rôle actif dans la promotion des droits de l'homme et du citoyen. En tant que fonctionnaire de l'éducation nationale, il sera un syndicaliste actif, "qui n'a pas lésiné sur ses moyens et son temps pour défendre les intérêts moraux et matériaux de ses collègues". Il a été particulièrement actif au sein du Syndicat national des intendants, affilié à l'UGTA, où il était membre du bureau national.
Bien qu'elle soit courte ' il n'avait que 55 ans ' la vie de Boudjemâa est résumée dans celle d'un engagé sans frontières. Sa vie est intimement liée aux luttes politiques et syndicales dont, a-t-on confirmé, "il n'a tiré aucune dividende, sur le plan personnel, si ce n'est la satisfaction morale d'avoir contribué à semer la bonne graine sur le fumier de l'engagement citoyen". Le défunt était père de deux enfants. Ses nombreux amis ont pris l'engagement de continuer son combat, qui a jusque-là éclairé les chemins cahoteux et incertains de beaucoup d'égarés.
M. O
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Posté Le : 30/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : OUYOUGOUTE M
Source : www.liberte-algerie.com