Algérie

Il tue un homme et en blesse un autre



15 ans de prison pour une sortie en amoureux Lors de son audience d’hier, la Cour criminelle d’Oran a condamné le mis en cause C.H., accusé d’homicide volontaire sur la personne de M.H. et de coups et blessures volontaires sur B.H., à 15 années de réclusion criminelle.   Les faits remontent au début du mois de janvier 2006. Le prévenu accompagné de sa petite amie se sont dirigés vers une forêt proche de la localité de Gdyel pour être seuls et apprécier des instants qu’ils ont prévu inoubliables. Etant loin de se douter que cette journée sera un vrai cauchemar et finira en drame, les deux tourtereaux ne prêtèrent pas attention à ce qui se passaient autour d’eux. C’est ainsi qu’ils ne virent pas les deux jeunes hommes qui se sont approchés d’eux. Se sentant face à un danger imminent, C.H. se saisira d’un couteau et portera aux deux intrus plusieurs coups, tuant ainsi M.H. et blessant grièvement le second. Son arrestation sera presque immédiate. Interrogé sur son acte, il ne niera pas les faits et expliquera aux enquêteurs que c’est de la légitime défense. Appelés hier à la barre, le prévenu maintiendra ses premières déclarations, expliquant toutefois qu’il n’a agi de la sorte que lorsqu’il a compris que ces deux jeunes hommes voulaient l’agresser et s’en prendre à la jeune fille qui se trouvait avec lui. «A cet instant, je n’ai pas réfléchi, il était devenu pour moi primordial de nous défendre. Jamais je n’ai voulu tuer, j’ai juste voulu leur faire peur. Moi même je ne m’explique pas ces conséquences dramatiques», déclare-t-il à l’assistance. Citée, la deuxième victime B.H. donnera une toute autre version des faits. «M. le juge, mon copain et moi étions sorti ce jour là pour courir un peu au niveau de ce bois. A notre vue, l’inculpé a sorti son arme blanche et nous a menacé. Mon copain n’a pas survécu au coup de couteau qu’il a reçu en plein thorax. Quant à moi, je ne m’en suis sorti que difficilement, j’ai passé plusieurs jours dans un état comateux à l’hôpital», dira-t-il avec insistance. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis 20 ans de réclusion. La défense plaidera la légitime défense et demandera les circonstances atténuantes pour son mandant. Aux termes des délibérations, la Cour a condamné le mis en cause à 15 ans de réclusion.


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