Le prévenu condamné à la perpétuité
Condamné une première fois en 2004 à la perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation, le dénommé H.M., âgé de 27 ans, qui s’était pourvu en cassation, a écopé de cette même peine.
Les faits de cette macabre affaire remontent à l’année 2003, dans la localité de Saint Rémy où le mis en cause a tué de sang froid son oncle maternel, pour le voler. Ce jour-là, le neveu qui n’avait jamais auparavant rendu visite à son oncle va le trouver sous prétexte d’une visite familiale. Ce dernier, ignorant les vraies raisons de cette visite, l’hébergera sous son toit pendant tout un jour. Le lendemain, devant accompagner son épouse chez ses parents, l’oncle demandera à son neveu s’il ne désire pas rester encore quelques jours avec lui. Prétextant des affaires qui l’appellent au niveau de la ville de Sidi Bel Abbés, il demandera à son proche de le déposer au quartier d’Ibn Sina. Chose que sa future victime fera sans se douter que déjà, H.M. avait élaboré un plan diabolique pour le tuer. Le jour même, aux environs de 22 heures, alors que le vieil homme se trouvait seul chez lui, il entendit frapper à sa porte. En ouvrant, il se trouvera face à face avec son neveu qui, pour expliquer sa venue tardive, prétextera avoir oublié sa carte nationale chez lui. Je la récupère dira-t-il à son oncle et je pars. Toujours crédule, l’oncle insistera pour le garder la nuit. Ce dernier acceptera sans se faire prier. Cependant, aux environs de minuit, il se lèvera et insistera pour partir. Pensant que son neveu avait réellement affaire, la victime l’accompagnera jusqu’au pas de la porte. C’est là que le mis en cause surprendra son oncle en lui portant un coup de couteau au niveau du cou. Affalé par terre, le jeune homme s’acharnera sur sa victime. Il l’égorgera et lui portera par la suite trois autres coups de couteau au thorax. Le malheureux rendit l’âme dans des conditions atroces. Ne perdant ni son temps ni son sang froid, le jeune, qui avait envisagé de voler les effets électroménagers de son oncle, attendra que les receleurs avec qui il avait pris rendez-vous arrivent. Ces derniers ne seront là qu’aux premières lueurs du jour. Toutefois, le prévenu avait ignoré la curiosité des voisins qui, le voyant faire sortir réfrigérateur et poste de télévision, lui demanderont où est passé son oncle et sa femme. Croyant avoir réponse à tout, il leur expliquera qu’ils ont déménagé et l’ont chargé de les aider en transportant leurs effets dans leur nouvelle demeure où ils l’attendent. Cette réponse sema le trouble dans leur conscience et l’un d’eux relèvera le numéro d’immatriculation du prétendu camion déménageur. Les services sécuritaires sont vite alertés. La perquisition au niveau du dit domicile permettra de retrouver des vêtements ayant appartenu à H.M., maculés de sang. Son arrestation se fera presque immédiatement. Ne niant pas les faits, il se contredira en faisant sa déposition. Appelé hier à la barre, H.M. dira au juge avoir oublié ce qui s’est passé ce jour-là. Pourtant, lui rétorquera le juge, vous avez bien reconnu les faits, lors de votre arrestation.
C’était en 2003, maintenant je ne me rappelle plus de rien. Revenant à la charge, le magistrat lui demandera, «même pas comment vous avez frappé votre oncle et l’avez égorgé, pour ensuite jeter son corps dans un puits?» Non, j’ai oublié. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public, en revenant sur l’atrocité de l’acte, requiert la peine capitale. La défense plaidera les circonstances atténuantes. A l’issue des délibérations, le prévenu a été condamné à la perpétuité.
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Posté Le : 07/05/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com