Il tue sa victime en la percutant avec sa voiture

L’accusé écope de la perpétuité Accusé d’homicide volontaire avec préméditation, le dénommé N.H. a été condamné à la perpétuité hier, par la Cour criminelle d’Oran. D’autre part, la peine capitale par contumace a été prononcée contre le mis en cause B.S.A. qui se trouve en fuite. La fin de l’année 2005, plus exactement le 30 décembre, aux environs de 21 heures, K.T., âgé de la quarantaine, a été mortellement percuté par une voiture au niveau de la rue Mirauchaux. Le véhicule était conduit par le mis en cause N.H. lequel prendra la fuite juste après son forfait en compagnie de son complice B.S.A.. Les voisins ayant entendu le choc se précipiteront sur les lieux pour voir le prévenu démarrer en trombe et prendre la fuite, laissant la victime sur place. Evacué, K.T. rendre l’âme avant son arrivée à l’hôpital. Le mis en cause, en apprenant la mort de la victime, prendra la fuite et changera même d’adresse. Une enquête est alors ouverte et les investigations entreprises en ce sens permettront aux éléments de la sécurité d’arrêter le prévenu. Présenté devant le magistrat instructeur, N.H. essayera de se disculper en élaborant un véritable scénario. Il reconnaîtra l’accident, mais expliquera-t-il «ce n’est pas moi qui l’ai percuté, j’étais au volant de ma voiture lorsqu’il a surgi devant moi. Il était poursuivi par quatre jeunes portant différentes armes blanches. Prenant peur, il s’est jeté sur mon véhicule. Ayant paniqué, j’ai pris la fuite». Inculpé d’homicide, N.H est placé sous mandat de dépôt. Appelé hier à la barre, le prévenu se confondra en contradictions, en revenant sur ses premières déclarations. Cités, les témoins reprendront les dépositions qu’ils ont faites devant les éléments de la police. Toutefois, les investigations des enquêteurs permettront de découvrir que la victime ainsi que le mis en cause étaient mouillés dans le trafic des stupéfiants. De là commencèrent les problèmes et les rivalités. D’autre part, citée, la femme du prévenu changera elle aussi ses déclarations. L’avocat de la partie civile Me Djellad reviendra, quant à lui, sur les déclarations du mis en cause démontant ainsi les pièces du puzzle qu’avait édifié le prévenu. «Lorsque l’on vient de la cité des Castors votre honneur, dira cet avocat, en passant par la wilaya comme l’affirme le mis en cause qui est un natif d’Oran, l’itinéraire poursuivi n’est pas celui avancé par l’accusé. Ce qui conforte la thèse que N.H. était en stationnement attendant sa proie pour mettre à exécution son plan». Pour sa part, le représentant du ministère public, qui avait requis la perpétuité, expliquera en se basant sur le rapport de l’autopsie que le défunt est mort suite à un poly-traumatisme. S’il s’est jeté contre le véhicule de N.H., comme l’explique ce dernier, le choc aurait été moins fort et les blessures peu profondes. L’idée de l’homicide volontaire avec préméditation existe expliquera le magistrat. La défense tentera tout pour sauver son mandant et plaidera non coupable. A l’issue des délibérations, le prévenu a été condamné à la peine requise alors que B.S.A., son complice en fuite, il a été condamné à mort par contumace.