Il tue le gardien de nuit d’une société à coups de marteau

Les deux accusés condamnés à 15 ans de réclusion Accusés d’association de malfaiteurs, de vol qualifié et d’homicide volontaire, B.A. et B.M. ont été condamnés par le tribunal criminel de la cour d’Oran, à la peine de quinze années de réclusion, après pourvoi. Rappelons que jugés une première fois, ils avaient écopé de la perpétuité. Les faits de cette affaire remontent à l’année 2001 où suite à un vol qui a lieu dans une usine de sucre à El Kerma, le gardien de nuit est retrouvé mort. Quelques jours plus tard, un autre vol est perpétré au niveau d’un entrepôt de l’APC où des bus sont garés. Les cambrioleurs ont été arrêtés. Une deuxième enquête, des investigations et le témoignage des petites amies des voleurs révèleront qu’ils sont les auteurs du premier vol et de l’assassinat du gardien de nuit. Présentés devant le magistrat instructeur pour répondre des griefs retenus à leur encontre, ils nieront en bloc avoir tué le gardien, tout en reconnaissant les deux vols. Appelés hier à la barre, les prévenus maintiendront leurs déclarations niant l’homicide et avouant les vols. Toutefois, le magistrat les confondra avec les déclarations de leurs deux petites amies. Ces dernières dans leurs dépositions lors de l’enquête, avaient déclaré avoir entendu les deux mis en cause parler entre eux du meurtre du gardien qui a reçu des coups de marteau, précisera l’une des filles. En effet, le rapport d’autopsie avait confirmé que B.C.H. est mort suite à un coup reçu au niveau de la tête avec un objet contondant. Le magistrat de l’audience leur demanda alors, «comment les deux filles auraient pu deviner les causes du décès?» «On l’ignore votre honneur» répondent, en bloc, les deux accusés. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public reviendra sur l’atrocité de ce crime en déclarant que le pauvre malheureux a souffert énormément avant qu’il ne rende l’âme. Il requerra la perpétuité à l’encontre des deux mis en cause. La défense de ces derniers plaidera l’acquittement de ses mandants. «Pour le meurtre, aucune preuve tangible n’existe», préciseront leurs avocats, «quant au vol, votre honneur, nous demandons les circonstances atténuantes». Aux termes des délibérations, les deux accusés ont été condamnés à quinze ans de réclusion criminelle.   H.Y.