Algérie

Il succède à Hosni Moubarak Un Frère musulman qui promet le changement


Mohammed Morsi, un ingénieur de 60 ans, diplômé d'une université américaine, a été surnommé la 'roue de secours" car il a remplacé au pied levé le premier choix de la confrérie, Khaïrat Al-Chater, dont la candidature a été invalidée en raison d'une condamnation du temps du président Moubarak. Peu charismatique, il pose en costume bleu avec un regard timide sur ses affiches qui le montrent au côté d'Egyptiens, dont une femme en niqab ou un pope copte.
Il a les promesses de préserver les acquis de la 'révolution", de ne pas forcer les femmes à porter le voile ou de garantir les droits de la minorité chrétienne : Mohammed Morsi a multiplié les assurances pour tenter de séduire au-delà de l'électorat islamiste lors du second tour qui se tient samedi et dimanche. Semblant sur la défensive lors de ses premières apparitions publiques, il n'avait, aux yeux de nombreux experts, pas le profil d'un favori. Mais au fil de la campagne, il a pris de l'assurance et du mordant, bénéficiant en outre de l'immense réseau militant des Frères musulmans. Il s'est présenté comme le 'seul candidat avec un programme islamiste", partisan d'un 'projet de renaissance" fondé sur les principes de l'islam. Il souhaite des relations 'plus équilibrées" avec Washington et menace de revoir le traité de paix avec Israël si les Etats-Unis bloquent leur aide à l'Egypte. Né dans le gouvernorat de Charqiya, dans le delta du Nil, M. Morsi est diplômé d'ingénierie de l'université du Caire en 1975 et il a obtenu en 1982 un doctorat de l'université de Caroline du Sud, aux Etats-Unis.
Militant du Comité de résistance au sionisme, un groupe anti-israélien, il a consacré le plus clair de son activité aux Frères musulmans. Il a été élu député en 2000 puis réélu en 2005, avant d'être emprisonné pendant sept mois pour avoir participé à une manifestation de soutien à des magistrats réformistes. En 2010, il est devenu porte-parole de la confrérie et membre de son bureau politique. Il a été à nouveau brièvement emprisonné le 28 janvier 2011, trois jours après le début de la révolte populaire qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak.
R. I./Agences
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