Algérie

Il serait acté et interviendrait dans les prochains jours



Il serait acté et interviendrait dans les prochains jours
Si changement il y a, il aura pour finalité de débraquer les regards de l'état de santé du président Bouteflika, explique à "Liberté" un ancien ministre.Le serpent de mer du remaniement ministériel refait surface et agite à nouveau les rédactions algéroises et les chapelles partisanes. Ce remaniement interviendrait même sous quinzaine, appuient des sources anonymes. A priori, un nouveau lifting de l'équipe Sellal ne se justifie pas, d'autant qu'elle (l'équipe) vient de réussir, nolens volens, la redoutable épreuve de la rentrée sociale et politique qui s'est déroulée sans remous. Faut-il le souligner.Amar Saâdani, interrogé hier par Liberté, affirme que "le remaniement n'est pas à l'ordre du jour" et "au moment où il aura lieu, le FLN aura son mot à dire". En revanche, un ancien ministre juge "très probable" ce changement tout en avouant "ne pas porter un intérêt particulier" à la cuisine interne de l'Exécutif."Dans les situations de crise politique, la démultiplication des changements de gouvernement est un levier. Dans le cas de l'Algérie, un tel changement aura pour finalité de produire un événement politique et médiatique et détourner l'attention de l'opinion sur l'absence du président de la République qui est actuellement au c?ur de toutes les discussions." Cet ancien ministre convoque l'histoire en faisant un parallèle entre l'ambiance kafkaïenne que vit actuellement l'Algérie, sur fond de rumeurs, alarmistes et farfelues, et celle qui avait caractérisé la fin de règne du président Habib Bourguiba. "Des remaniements, des changements de responsables de grandes institutions intervenaient de façon récurrente de façon à créer l'événement politique, polariser les médias et surtout détourner les regards sur la bataille de succession qui se jouait au palais de Carthage" où la nièce de Habib Bourguiba, SaïdaSassi, était encore "la régente de Carthage". Cet ancien ministre se souvient d'avoir effectué avec Mohamed-Chérif Messaâdia, à la demande expresse du président Chadli, une visite à Tunis pour prendre la température politique, "vu le caractère stratégique de nos relations avec la Tunisie". Et ce ministre de rapporter une anecdote : "Nous avions été reçus au palais présidentiel, on avait trouvé Saïda Sassi en train de donner à manger à Bourguiba avec une cuillère." En fait, c'est pour dire que "le combattant suprême" ne contrôlait déjà plus rien et que c'était son entourage qui décidait en son nom. "En Algérie, la transition doit se faire dans le cadre des institutions pour qu'elle puisse se dérouler dans les meilleures conditions", souhaite ce ministre qui pointe "l'influence de l'entourage du président Bouteflika, les milieux d'affaires et les groupes de pression" dans la prise de décision. Ce qui est, selon lui, à l'origine "des incertitudes et des inquiétudes qui sont dans la société". Mais au-delà de débraquer l'attention de l'opinion de l'état de santé du chef de l'Etat, pour le coup, ce remaniement est de nature à donner un peu de peps et d'allant à l'équipe actuelle qui donne aujourd'hui l'impression de bouger sans que rien ne bouge, pour de vrai. Selon les mêmes sources, Abdelmalek Sellal restera aux commandes du gouvernement. Preuve qu'il continue à jouir de la pleine confiance dont il jouit actuellement. Mais, en revanche, on parle du départ du ministre de l'Intérieur "pour convenances personnelles". Du départ aussi du ministre de l'Agriculture. De celui également d'Aïcha Tagabou, ministre délégué auprès du ministre du Tourisme chargé de l'Artisanat. Entre elle et Mme Zerhouni, la ministre du Tourisme en titre, c'est paraît-il le rififi permanent. Mais ce changement de gouvernement, si tant est qu'il ait lieu, verra, nous explique-t-on, la création de nouveaux ministères dont celui de "la sécurité nationale". Ce nouveau département serait en quelque sorte un prolongement de la restructuration opérée récemment dans les services par le président Bouteflika. La création éventuelle d'un tel département pourrait aussi se justifier par l'état de la situation sécuritaire, tant au plan interne que régional. Pour rappel, le président Bouteflika avait dans ses tablettes de créer ce ministère, lors de son premier mandat, et il devait même le confier à Noureddine Yazid Zerhouni, selon l'information rapportée à l'époque. Mais le projet du Président, selon les mêmes informations, aurait été retoqué par l'Armée qui y voyait une sorte de mise sous tutelle. Alors, remaniement ou pas ' En tout cas, la rumeur, ce puissant moyen de communication, s'enfle.




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