Algérie

Il sera présenté au gouvernement en juillet



Il sera présenté au gouvernement en juillet
BoudiafCette nouvelle loi sur la santé, qui va remplacer celle datant de 1985, constitue le dernier espoir pour sauver notre système sanitaire en pleine faillite...Enfin! Le projet de loi sur la santé va finalement arriver sur la table du gouvernement. C'est du moins la nouvelle promesse faite par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. «Il sera présenté en juillet devant les membres du gouvernement», a-t-il annoncé jeudi dernier à Alger. Le ministre qui recevait la présidente de la Commission régionale de certification de l'éradication de la poliomyélite en Afrique, la professeure Leke Rose Gana Fomban, a indiqué que le nouveau projet de loi sur la santé sera soumis au gouvernement en juillet, avant sa présentation devant les deux chambres du Parlement. Le projet de loi en question a été élaboré suite à une série d'assises régionales et nationales, organisées par le ministère de la Santé avec la participation de tous les acteurs. Il devait être adopté en début d'année. Mais pour des raisons inconnues, il a été laissé aux oubliettes par un ministre qui en avait pourtant fait son cheval de bataille. Mais voilà qu'il le remet au goût du jour en annonçant son adoption prochaine. Ce projet de loi devra remplacer l'actuelle loi qui remonte à 1985 et qui n'est plus adaptée aux mutations socio-économiques et culturelles de la société algérienne. Le projet de loi qui maintient la gratuité des soins renferme 475 articles touchant à plusieurs volets. On cite entre autres la réhabilitation du principe de médecin de famille qui a disparu de notre société. Les patients devront se choisir un médecin de famille (à l'hôpital ou chez un privé), où ils constitueront un dossier de suivi médical. Ce sera leur carte «d'identité médicale». Ils ne pourront pas se soigner chez un autre médecin sans ce dossier médical.En d'autres termes, pour aller voir un spécialiste, ils devront impérativement passer par leur médecin de famille qui les orientera. C'est le seul qui sera habilité à vous autoriser à aller consulter un spécialiste. Comme ce qui se fait à l'étranger, il faudra donc d'abord passer d'abord par un médecin généraliste. Mais la grande nouveauté de cette nouvelle loi est sans conteste la réglementation des dons d'organes, et cela même à partir de personnes décédées. La loi actuelle, 85-05, du 16 février 1985, autorise de recourir au donneur vivant apparenté (DVA) choisi au sein de la famille du patient. Le donneur doit être un ascendant direct (père ou mère) ou un collatéral direct (frère, soeur) ou un descendant direct (fils, fille). Dorénavant, le don d'organe pourra se faire à partir de personnes décédées à d'autres, même si elles ne sont pas apparentées. Cela sera bien sûr conditionné par l'accord de la famille qui pourra offrir ces organes où les donner en échange d'une somme d'argent, conformément aux conditions que stipulera cette loi. On trouve aussi un chapitre qui concerne les «bio-médicaments», et toute autre avancée pharmaceutique, afin de suivre le développement technologique et ne pas laisser de vide juridique.En parlant de l'aspect juridique, avec cette nouvelle loi ce sera tolérance zéro. Toute personne impliquée dans le vol de médicament, matériel ou autre équipement médical encourra une peine de 10 ans de prison ferme. L'activité complémentaire des médecins et personnels du secteur public sera tout simplement supprimée. Ils devront choisir entre le privé ou le public. Toute personne qui jumellera entre le privé et le public sera exposée à de fortes sanctions qui peuvent aller jusqu'à la radiation du corps médical.Le transfert des malades des hôpitaux vers les cliniques privées sera également sévèrement sanctionné. Les hôpitaux et autres centres de santé auront le droit de trouver d'autres moyens de subvention que l'Etat. Surtout que la grille des salaires de leur personnel dépendra de l'activité et la rentabilité. La future loi de la santé va chambouler toute la pyramide des prestations médicales. Il y aura d'abord, une décentralisation du système de santé actuel avec la création de ce qui sera appelé les «périmètres de santé». Chaque daïra du pays sera considérée comme un périmètre de santé. Enfin, il est utile de signaler que les établissements de santé publics seront désormais gérés comme des entreprises avec des plans prévisionnels de cinq ans où chaque employé aura des objectifs à atteindre. Voici donc les grosses lignes de ce projet de loi qui tentera de réanimer la santé du pays...


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