On se souvient qu'au début du mois d'octobre dernier, le président de la Chambre nationale d'agriculture, M. Mohamed Bouhedjar, a annoncé à Boumerdès, à l'ouverture du 1er Salon de la production agricole qu'"un nouveau système national de vulgarisation agricole "est en phase de préparation". Ce nouveau système, dont il n'a pas fixé la date d'élaboration, "fera office de pierre angulaire des réformes et des développements que connaît le secteur agricole national", a-t-il considéré. La réforme du système de vulgarisation agricole intervient suite à des années de pratique, durant lesquelles furent constatées nombre "d'insuffisances et de faiblesses", notamment pour ce qui est de "la communication des informations inhérentes à tout ce qui a trait à l'agriculture, aux concernés qui, avec le temps, pâtissent de leur ignorance quant à la réalité de leur secteur", a expliqué ce responsable. D'autre part, la coopération joue un grand rôle dans cette vulgarisation. Et c'est donc dans ce même ordre d'idées, que le renforcement de la coopération dans le domaine de l'agroalimentaire est le thème choisi par les organisateurs d'un forum prévu lundi prochain à Alger par le programme EnACT et le ministère du Commerce, comme l'indique si bien un communiqué du centre du commerce international. Est-il besoin d'indiquer que le programme EnACT est un programme de renforcement des capacités commerciales des pays arabes membres. Il est financé par l'agence de développement canadienne qui a chargé le Centre du commerce international à Genève de la mise en oeuvre des actions dans tous les pays récipiendaires. En Algérie, il faut bien le rappeler : le programme EnAct est géré et dévolu au ministère du Commerce. Ainsi et lors de cette rencontre de deux jours, les représentants des gouvernements et des secteurs privés membres du programme EnACT (Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie) se pencheront sur les possibilités de renforcement des liens dans le secteur agroalimentaire. La rencontre qui regroupera les représentants des secteurs public et privé des pays membres, offrira une plate-forme pour des discussions concrètes sur les défis liés à la promotion du commerce dans cette filière notamment au plan régional. En réalité et selon les organisateurs, il s'agira d'intégrer et de développer le concept de réseaux d'export ou de pôles de compétence et des chaînes de valeurs dans un contexte d'accords commerciaux, ajoute le communiqué du ministère du Commerce.. Le programme des travaux prévoit ainsi des thèmes portant sur l'émergence du secteur agroalimentaire en Algérie, les opportunités de partenariat avec la Turquie en tant que "hub" régional pour la promotion des exportations vers les pays d'Asie centrale. Il est prévu également la tenue d'un atelier sur l'adaptation des produits, et le marketing des produits agroalimentaires pour l'exportation vers le marché nord-américain. Là, il est important de souligner que les professionnels de ce secteur voient dans le marché agricole et agroalimentaire algérien encore vierge une opportunité sûre pour réaliser de bonnes affaires et participer au développement des filières agricoles en pleine mutation. En valorisant la production agricole nationale, le secteur agroalimentaire participera au maintien d'une activité économique fortement pourvoyeuse d'emplois. Les rencontres initiées entre les professionnels algériens et étrangers et les négociations aboutissent dans la majorité des cas à des partenariats durables. En effet, depuis 2001, plus d'une centaine de sociétés internationales ont investi en Algérie dans le secteur des productions, de la santé et de la nutrition animale. De plus il est très important de rappeler que pas plus tard qu'au mois dernier, les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont plaidé au cours du débat en séance plénière sur le projet de loi de finances 2013 en faveur d'un intérêt accru au secteur de l'agriculture pour la réalisation d'une autosuffisance alimentaire et la recherche d'une alternative de substitution aux hydrocarbures. Ainsi est-il souligné également lors de ces débats de la nécessité d'accorder davantage d'intérêt au secteur de l'agriculture pour réaliser une autosuffisance alimentaire d'une part, et 'uvrer à augmenter le volume des exportations agricoles, d'autre part. Des députés ont même proposé la création de petites unités agricoles locales- suivant la vocation de la région- pour la sauvegarde du produit et éviter qu'il périsse comme ce fut le cas de certaines récoltes dans certaines wilayas du pays. C'est là que ce nouveau système préconisé et annoncé par le président de la Chambre nationale d'agriculture, M. Mohamed Bouhedja, montre son importance puisqu'il sera à même de mobiliser tous les moyens nécessaires au succès des campagnes de vulgarisation agricole, mais surtout "pour la communication de l'information à tous les concernés, où qu'ils soient", comme l'a si bien assuré M. Bouhedjar. Et c'est donc dans ce même ordre d'idées que rentre ce forum prévu lundi prochain à Alger par le programme EnACT et le ministère du Commerce.
Posté Le : 17/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said Ben
Source : www.lemaghrebdz.com