Algérie

Il se débarrasse d'un premier ministre pro-occidental Mahmoud Abbas tient tête à Obama



'Fayyad quitte le gouvernement après avoir criblé notre peuple de dettes", le commentaire de Hamas, la branche palestinienne des Frères musulmans qui tient l'enclave de Gaza, est très explicite de la bataille de coulisses engagée par les Occidentaux, les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne, pour empêcher Salam Fayyad de quitter l'Autorité palestinienne où il exerçait la fonction de Premier ministre en charge des négociations avec Israël et de la gestion de la trésorerie des territoires palestiniens. En effet, les péripéties de sa démission se sont révélées n'être qu'un feuilleton destiné à le maintenir en poste. Dans le même temps, le président de l'Autorité subissait des pressions pour refuser le départ de son premier ministre. Chancelleries et médias occidentaux n'arrêtaient pas de pérorer sur un bras de fer entre Fayyad et le Fatah du président Mahmoud Abbas. Vendredi soir, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait contacté directement par téléphone Mahmoud Abbas pour l'enjoindre de régler la crise avec son Premier ministre, selon des sources officielles palestiniennes. Washington avait indiqué que Fayyad, avait 'la faveur" des Etats-Unis, une déclaration qui a été vivement dénoncée comme une 'ingérence" par des dirigeants du Fatah. Le coup de gueule du président de l'Autorité palestinienne s'était déclenché lorsque le ministre des Finances a été démissionné par Fayyad, ultime acte de celui-ci pour se dédouaner de la grave crise de confiance qui frappait son gouvernement. A Gaza, le Hamas, qui a chassé le Fatah de cette enclave en juin 2007, conduisant Mahmoud Abbas à limoger le gouvernement dominé par le mouvement islamiste pour nommer Fayyad à la tête du gouvernement, est persuadé que ce dernier a plutôt travaillé pour les Occidentaux. Son départ n'est pas lié au dossier de la réconciliation palestinienne, a estimé le porte-parole des islamistes, réaffirmant que le Hamas était prêt à appliquer l'accord de réconciliation avec le Fatah, signé en 2011, au Caire, dont la plupart des clauses sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées. La semaine dernière, le conseil du mouvement nationaliste Fatah qui regroupe les formations palestiniennes à l'exception de Hamas, avait fustigé la politique de Fayyad), 'empreinte d'improvisation et de confusion sur de nombreux sujets financiers et économiques".
D. B
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