Le roi est mort, vive le roi. Sadi a quitté la présidence de son parti, le pouvoir et les islamistes s'en réjouiront.
Cependant, il crée un grand problème : lui qui fut considéré par les opportunistes comme un dictateur, il s'en va comme un grand tout en donnant une bonne leçon de pédagogie politique et de démocratie à ses détracteurs. Ils sont vraiment coincés car Sadi a zoomé sur leurs carences et leur petitesse. Dans la logique des quotas, puisque Sadi est parti, le pouvoir fera la cour à son parti et pourrait même lui imaginer une session de rattrapage car les lois sont faites par les hommes pour être piétinés par eux (chez nous, bien sûr). Juste après l'élection du 10 mai, dans la logique des quotas, le nouveau Parlement sera sommé de pondre un texte pour attribuer des députés au RCD et «l'obliger à siéger» ; sinon ils se retrouveraient entre copains et coquins au sein de l'auguste assemblée pour assurer une législature sans opposition et sans saveur. Ils pourront ainsi se délivrer d'une monotonie assurée. Entre maison mère (alliance) et filiales (nouveaux partis), leur stratégie basée sur le statu quo est assurément la même et bien sûr contre-productive de renouveau.
Posté Le : 21/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Z
Source : www.lesoirdalgerie.com