Il reste président du FNA jusqu'au prochain congrès: Touati s'en prend à ses cadres

Moussa Touati reste à la tête du FNA,du moins jusqu'au prochain congrès national du parti qui se tiendra au plus tard dans six mois.
Le président du Front national algérien a précisé,hier, avoir seulement «menacé de démissionner» dans l'objectif de rétablir la discipline au sein de sa formation politique.«Ma menace de démission est un dernier avertissement à l'ensemble des cadres du parti et les militants qui ne respectent pas les statuts et le règlement intérieur.Chose qui s'est répercutée sur le rendement du parti, son orientation et sa discipline»,a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse organisée à Alger.Mais,le problème de Touati est en premier lieu «avec les membres du Conseil national du parti».Lesquels ne respectent plus les principes fondateurs du FNA et se plaignent de l'orientation générale.
«Quand vous avez des membres du CN qui se comparent aux cadres du FLN et du RND et veulent avoir les mêmes privilèges,il ne reste plus rien»,lâche le président du FNA qui soupçonne «une infiltration de l'administration».
Mais,en d'autres termes, ce que Touati reconnait à demi-mot,c'est que son opposition au pouvoir n'arrange pas son entourage immédiat surtout que le parti n'a aucune représentativité au sein des institutions élues,notamment l'APN qui offre des privilèges qui font courir les politiques.Sur ce,il affirme que tant qu'il est en poste «le FNA ne sera jamais un moyen qui consacre l'opportunisme, la course derrière les postes et les intérêts personnels» Veut-on donc changer de ligne au sein de ce parti' Si c'est le cas,ce sera sans Moussa Touati qui jure de rester
«fidèle» aux principes sur lesquelles s'est fondé le FNA,«d'être un militant et de le rester jusqu'à la fin de mes jours»,a-t-il promis.Et si jamais,cette situation de relâchement général et d'indiscipline,Touati affirme qu'il démissionnera bel et bien lors du prochain congrès,non pas pour rester chez lui, mais «pour créer un autre cadre de travail (un parti) avec les mêmes principes de militantisme». En effet, de «l'indiscipline», au «non-paiement des cotisations», passant par «l'absentéisme», jusqu'à
«l'abandon des taches»,la situation est,telle que brossée par Touati,qu'un nouveau souffle s'impose dans les rangs du FNA.«Un cadre ou un militant qui ne renouvelle pas sa carte, un autre qui ne s'acquitte pas d'une cotisation de 200 DA/an et un autre défaillant'et lorsque arrivent les échéances, ils viennent pour figurer dans les listes de candidatures»,la défaillance est généralisée.Et c'est dans ces conditions que le parti ira aux élections locales du 23 novembre prochain,avec les conséquences qui en découleront.Mais,Moussa Touati,lui,reste «confiant» que sa formation politique «peut encore créer la surprise», car a-t-il ajouté,
«nous avons notre électorat fidèle».Le FNA va participer avec 1030 listes pour les APC et 35 listes pour les APW. Ceci,«malgré, soutient son président,que les élections ne se dérouleront pas dans la transparence».Mais,comme le FNA est né «pour participer à la vie politique», soutient Touati,les échéances prochaines constituent un autre défi à relever,surtout dans ce contexte particulier pour l'Algérie.S'en prenant au pouvoir en place et traçant un sombre bilan du quotidien des Algériens qui vivent dans la pauvreté et dénonçant l'échec des dirigeants à améliorer le système sanitaire,l'école,l'économie et les services,Touati estime que «les jeunes ne peuvent pas accepter éternellement la paternité alors que le pays traverse une grave crise».