À 71 ans, Salah Oudjane, mémoire algérienne d'un quartier industriel de Roubaix, a réussi à sauver de la démolition le café qu'il tient depuis 46 ans et qui s'élève désormais seul, figé dans le temps, au milieu d'un terrain vague. Banquettes en skai, chaises en formica, rideaux en velours orange, juke-box... Rien n'a changé Chez Salah. Mais autour de cet îlot de nostalgie, il ne reste plus qu'un immense champ de gravats. Les bulldozers ont entièrement rasé l'ancienne zone ouvrière, qui doit être transformée en écoquartier. Depuis une quinzaine d'années, le vieux monsieur refuse systématiquement les propositions de rachat. 'Je n'attendais même pas qu'on me dise la somme.' Venu d'Algérie en 1949, à 9 ans, ce Kabyle atterrit à Roubaix (Nord). Dès 12 ans, il intègre les usines du quartier. Il vit à l'étage, avec son épouse française, aujourd'hui décédée et leurs deux enfants.
a.g 03-11-2011 01:15
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Posté Le : 02/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rubrique Radar
Source : www.liberte-algerie.com