Les promesses floues de Sidi Saïd
Le gouvernement et l’UGTA travaillent pour rendre possible une éventuelle revalorisation des salaires dès le mois de septembre prochain. Les déclarations du chef du gouvernement et du secrétaire général de l’UGTA le laissent entendre en tout cas.
«Nous travaillons pour arriver aux jonctions nécessaires pour une éventuelle augmentation, pour qu’à la rentrée et avec le mois de Ramadhan, il y aura du niveau», a déclaré hier Abdelmadjid Sidi Saïd, en marge de l’ouverture des travaux de la CEN qui s’est tenue à Boumerdes. «Notre démarche est consensuelle dans ce sens pour le bien des travailleurs; il faut garder espoir. Et, dès l’adoption de la nouvelle grille des salaires, en septembre prochain, c’est sûr que les anciens salaires seront bousculés», a encore fait savoir le même interlocuteur. Sidi Saïd parle également d’espoir pour les fonctionnaires dès l’adoption des statuts prévus en juillet 2008. «Le fonctionnaire va être réhabilité», a-t-il répondu à une question sur les statuts particuliers de la Fonction publique, auparavant abordés par le chef du gouvernement lors d’un point de presse improvisé à la fin de son discours devant les membres de la CEN. Belkhadem a été cependant moins précis que le SG de l’UGTA sur la question des salaires, mais a laissé lui aussi entendre qu’il y aura du nouveau. «Le dialogue avec l’UGTA se poursuit et le gouvernement se réunira en septembre pour adopter la nouvelle grille des salaires. Après, on vous en dira plus», a-t-il seulement dit. Ceci dit, il semble que le chef du gouvernement soit à ses derniers préparatifs avant de rendre publique la grille des salaires à partir de laquelle seront confectionnés les statuts particuliers. «Actuellement, nos sommes avec 78 valeurs de points indiciaires. A partir de septembre prochain, 43 statuts particuliers seront rédigés. Une fois adoptés, ils nous permettront de remettre de l’ordre dans la Fonction publique. On se donne un délai maximum jusqu’en juillet 2008 pour le faire», a-t-il promis. Par ailleurs, la question cruciale du prix du lait a été abordée. Le chef du gouvernement a indiqué que «l’Etat continue à subventionner le prix du lait, mais ne le fera pas éternellement». Il a, dans ce sens, évacué la possibilité d’une augmentation de la subvention telle que demandée par les transformateurs. «L’Etat donne actuellement 15 DA sur chaque litre de lait vendu par les transformateurs. On ne peut cependant pas continuer à subventionner si le prix du lait augmente davantage sur le marché international. Cette question doit être discutée car on préfère faire bénéficier de cette subvention les nécessiteux afin de leur permettre d’acheter le lait à son prix réel». Il rappellera par la suite une amère réalité connue de tous, à savoir que le lait fait partie des produits qui alimentent le marché de la contrebande. Auparavant, dans un long discours prononcé devant la CEN de l’UGTA, le chef du gouvernement a dressé plusieurs constats. Ainsi, selon lui, en 2006, la valeur ajoutée du PIB du secteur industriel a fortement baissé de 9,4%. Les autres secteurs ont, par contre, enregistré des hausses. Enfin, à propos de la date du congrès de l’UGTA, on avance, dans les coulisses, le mois de décembre prochain. Tout dépend néanmoins du consensus qui se dégagera au sein de la CEN.
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Posté Le : 02/08/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com