Ces derniers jours, nombre d'acteurs de la scène politique se sont, d'ailleurs, empressés de polémiquer sur cette réunion, comme la secrétaire général du Parti des travailleurs (PT)Très attendu, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devra présider, en cette fin de semaine, un Conseil des ministres, et procédera à la signature de la loi de finances 2019. Le texte, qui ne contient pas de nouvelles taxes de nature à constituer un fardeau pour le citoyen, entrera donc en vigueur dès le 1er janvier 2019. Il s'agit, en effet, d'une formalité qui rentre dans les prérogatives du Président. Mis à part ce détail, la réunion du Conseil des ministres, cette fois-ci, revêt un cachet particulier, d'autant qu'elle intervient dans un contexte politique empreint de flou autour de l'élection présidentielle prévue, selon le calendrier électoral, au mois d'avril prochain. Ces derniers jours, nombre d'acteurs de la scène politique se sont, d'ailleurs, empressés de polémiquer sur cette réunion, comme la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a déclaré que le chef de l'Etat allait faire d'«importantes annonces», avant de se rétracter. «Ce n'était pas une information, mais des lectures politiques de milieux dont je ne peux pas dire qu'ils sont officiels», a-t-elle expliqué, 24 heures après ses premiers propos qui ont fait la Une de beaucoup de journaux. Mais, à supposer que des annonces sont attendues lors de cette réunion, il est difficile de prédire dans quelle direction et sur quel registre. Ce qui est déjà exclu, c'est que le chef de l'Etat ne pourra sûrement pas mêler sa position de la prochaine élection à l'ordre du jour de la réunion. Se porter candidat ou pas reste un choix personnel, qui devra faire l'objet d'une déclaration, ou d'une sortie lors d'une occasion en dehors de l'agenda présidentiel, et des missions constitutionnelles relatives à la gestion des affaires de l'Etat. Cependant, il y a toujours moyen de déceler, à travers le communiqué du Conseil des ministres, quelques messages que veut faire passer le Président. Et c'est la raison pour laquelle ladite réunion est attendue. Au sujet de la présidentielle, par exemple, si le pouvoir tient au respect du calendrier électoral, on peut d'ores et déjà s'attendre à ce que Bouteflika instruise le gouvernement, particulièrement le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, à l'effet de préparer les conditions d'organisation du scrutin. Il faut savoir que l'on est à moins de quatre mois seulement de la fin du mandat actuel, et à moins d'un mois de la date limite pour la convocation du corps électoral. Autre sujet sur lequel la classe politique attend des messages de la part du président de la république, la conférence nationale inclusive à laquelle a appelé Amar Ghoul, président de Tajamoue amal el-jazair (TAJ).
Une initiative que l'ancien ministre des Travaux public veut placer sous l'égide de Bouteflika. Concerné par cet appel donc, le Président peut profiter de cette occasion pour y répondre. Que dira-t-il alors à la classe politique ' La question s'est posée avec acuité ces derniers jours. La moindre allusion à cette conférence sera interprétée comme un soutien à l'option du report de l'élection présidentielle.
Dans ce cas, même les partis de l'Alliance présidentielle qui naviguent à vue sauront quoi vendre comme discours. Au sein de l'opposition aussi, les regards sont braqués sur cette réunion. Dernièrement, Abderrezak Makri, qui ne cesse de faire parler de lui, a expliqué que personne ne peut influencer la décision du MSP. Son parti, a-t-il déclaré, exprimera sa position définitive de l'élection, «selon certains développements dont les annonces du Président». «Convoquera-t-il le corps électoral ou non ' Annoncera-t-il sa candidature ' Appellera-t-il au report de l'élection ' demandera-t-il un consensus avec l'opposition ' Ou annoncera-t-il des réformes '?», s'était interrogé Makri. Attendons pour voir?
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Posté Le : 25/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aïssa Moussi
Source : www.letempsdz.com