Algérie

«Il ne faut pas diaboliser l'école privée»



«Il ne faut pas diaboliser l'école privée»
Intervenant lors d'une conférence de presse, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a déclaré qu'il ne fallait pas diaboliser les établissements privés qui représentent moins de 1% du nombre global des établissements du secteur de l'éducation.«Il ne faut pas diaboliser les établissements privés qui représentent moins de 1% dans la carte du secteur de l'éducation nationale en Algérie et qui constituent un facteur complémentaire de l'acte éducatif», a souligné Mme Benghebrit lors d'une conférence de presse durant laquelle elle a passé en revue le processus de la réforme éducative et les mesures consacrées à la rentrée scolaire. Ces établissements peuvent contribuer à la résolution de plusieurs problèmes auxquels fait face l'école algérienne, notamment en ce qui concerne la surcharge, a-t-elle indiqué, citant les «bons» résultats que les établissements privés ne cessent d'obtenir d'année en année, particulièrement pour les cycles primaire et moyen. Elle a, toutefois, déploré le niveau «faible» des résultats de ces écoles privées aux épreuves du baccalauréat. «Il est inconcevable et inadmissible qu'un établissement secondaire privé enregistre un taux de réussite de 0% au baccalauréat», a-t-elle dit. La ministre a annoncé que son département exigera des écoles privées «des explications»sur les aspects pédagogiques et éducatifs, notamment les résultats obtenus lors des examens officiels. Une telle démarche s'inscrit dans le cadre des mesures prises pour «réguler et organiser le fonctionnement de ces établissements qui doivent respecter le cahier des charges signé avec la tutelle». La responsable a, dans ce cadre, appelé les personnes en charge des établissements privés à mettre en œuvre le programme national dans les manuels scolaires destinés aux élèves. La ministre de l'Education nationale a enfin réaffirmé son engagement à recourir au «dialogue» avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes «en suspens». «Je m'engage à recourir à un dialogue permanent et régulier avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes en suspens», a déclaré Mme Benghebrit. Tout problème a une solution, cependant, «le règlement des problèmes exige les moyens nécessaires et un agenda», a indiqué la ministre. «Le gouvernement a trouvé des solutions pour la majorité des revendications des syndicats», a-t-elle souligné, ajoutant avoir demandé au directeur des ressources humaines auprès du ministère d'élaborer «un document définissant les revendications satisfaites et celles qui ne l'ont pas été». La ministre estime que l'introduction de certains amendements dans le statut des fonctionnaires du secteur ? qui constitue «le noyau» des revendications des syndicats ? pose un «un problème quelque peu complexe», vu qu'il ne concerne pas uniquement le secteur de l'éducation mais implique d'autres départements. «Les négociations entre le secteur de l'éducation et les partenaires sociaux» exigent «du temps, de la flexibilité et un dialogue entre toutes les parties», a-t-elle ajouté. Les syndicats du secteur de l'éducation avaient appelé, à la veille de la rentrée scolaire, le gouvernement à trancher les dossiers «en suspens» à travers des mesures «concrètes» pour le règlement des problèmes dont souffrent les fonctionnaires du secteur depuis des années.




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