Il ne fait pas bon vivre à Oued Ghir

«On aimerait bien que les candidats à l'élection présidentielle fassent un tour dans notre cité», c'est en ces termes qu'un habitant de la cité des 100 Logements à Oued Ghir nous a apostrophé en ces premiers jours de chaleur printanière. Même si l'objet de notre passage dans cette localité est tout autre, nous avons tout de même prêté attention aux plaintes de ces habitants. Alors qu'une odeur nauséabonde agressait déjà les narines, le secrétaire général de l'association nous a rejoints, alerté sans doute par la présence d'un journaliste. «Venez voir la situation désastreuse de notre cité», nous a-t-il dit en nous saluant.«Cette situation est induite essentiellement par un réseau d'assainissement qui ne répond pas aux normes», précisa notre interlocuteur soulignant le fait que «la majeure partie des avaloirs d'évacuation des eaux usées sont sous-dimensionnés et débordent directement sur la chaussée. «L'exemple le plus édifiant est celui de la conduite de l'assainissement du bloc I», déclara-t-il en nous indiquant la direction à prendre. Sur place, le constat est implacable. La cour de la cité, l'unique endroit qui sert d'espace de jeu pour les enfants est dans un état déplorable. «Nos enfants peuvent s'y rendre en sécurité. A proximité dans un semblant parking de véhicules, des odeurs nauséabondes vous étouffent.»«Les moustiques et les rats d'égout sont notre quotidien, y compris durant la période d'hiver», dit-il. La partie touchée par ce problème comprend trois blocs, le G, H et I, habités par 45 familles. Cette situation qui perdure risque de se traduire par des maladies et autres accidents, avons-nous constaté. «Nous avons sollicité à maintes reprises les services de l'Opgi, en vain», souligne notre interlocuteur, précisant que «cette institution fait valoir l'insuffisance de son budget actuel qui ne lui permet pas de supporter le coût des réparations qu'il doit entreprendre. Les travaux doivent, en effet, intervenir dans deux appartements situés au rez-de-chaussée.L'office intervient pour des opérations de replâtrage, en l'occurrence déboucher et évacuer les eaux par un système de pompage, alors que «l'urgence est de remplacer tout le réseau défectueux», conclut le secrétaire général de l'association, M. Meradi Farès.