Algérie

Il n’y avait ni prise d’otages ni d’autres terroristes lundi à Tizi Ouzou



Le terroriste, un des membres de la direction de katibat Ennor, a été abattu lundi
alors qu’il rendait visite à une femme et à sa fille qui squattent un appartement
à une dizaine de mètres d’un commissariat de police. Le terroriste abattu avant-hier, lundi, par les forces combinées de sécurité dans un appartement situé au boulevard Krim-Belkacem, dans la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, a été finalement identifié dans la même soirée après son transfert au CHU Nédir-Mohamed.
Il s’agit de Kerrar Moussa, un des membres de la direction d’une des plus importantes katibate activant en Kabylie, à savoir katibat Ennor, écumant les maquis de Aïn El-Hammam, a-t-on confirmé auprès de sources sûres qui expliquent d’ailleurs que ce terroriste, originaire de Baghlia, dans la wilaya de Boumerdès, a rejoint le maquis du temps du GIA en 1993 avant de rallier le GSPC à sa création.
Il n’est autre que le frère du tristement célèbre “émir” Abou Hamza activant dans la wilaya de Boumerdès, a ajouté encore notre source.
Cette dernière confirme également que, contrairement à toutes les rumeurs ayant circulé au moment de l’opération et aux suppositions même des services de sécurité au sujet de l’éventuelle présence d’autres membres du GSPC dans l’appartement, Kerrar était seul avec les deux femmes que tout le monde à Tizi Ouzou croyait être des otages.  Au sujet justement de ces deux femmes, notre source affirme qu’il s’agissait d’une femme et de sa fille, qui seraient originaires de Bordj Menaïel, et auxquelles Kerrar venait régulièrement rendre visite dans cet appartement squatté depuis plusieurs années déjà et situé, faut-il le signaler, à quelques dizaines de mètres d’un commissariat de police.
“Il entretenait des relations avec elles, et c’est cela l’objet de ses visites”, a révélé notre source, expliquant que depuis une quinzaine
de jours, ses visites n’échappaient pas aux services de
sécurité chargés de surveiller ses mouvements.
Il n’y avait donc ni course-poursuite ni accrochage dans la rue et encore moins de citoyens blessés, a indiqué la même source. Les éléments des services de sécurité l’attendaient dans les environs de l’immeuble et une fois rentré, à 15h30, ils l’ont poursuivi.
Ce dernier, en ripostant depuis la cage d’escalier avec son PA, toucha l’un des militaires à la jambe. Et c’est là que les rafales ont commencé.
Des rafales qui se poursuivront jusqu’à 19h, heure à laquelle Kerrar a été éliminé et ses deux armes, un PA et une Kalachnikov sans munitions, ont été récupérées par les forces combinées qui ont mené cette opération qui est, certes, un succès mais qui a laissé toutefois comprendre que la ville de Tizi Ouzou n’est pas aussi inaccessible aux terroristes qu’on le croyait.
À Tizi Ouzou en tout cas, notamment à la Nouvelle-Ville, la vie a repris ses droits au lendemain de ce lundi de panique, mais l’inquiétude se lisait sur tous les visages et le terrorisme était le sujet de discussion de la journée.


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