Algérie

Il n'y aurait pas de demande de rançon 10 mois après le détournement du MV Blida, selon le directeur d'IBC



Dix mois. Dix mois entiers de longue attente, de détresse et toujours pas «l'ombre» d'une lumière au bout du tunnel qui s'allonge, s'éternise. Les familles des 17 marins algériens du MV Blida, détenus par les pirates somaliens n'en peuvent plus.
Les multiples appels au président de la République, les dizaines de sit-in et de rassemblements tenus à travers la capitale, devant les édifices abritant plusieurs ministères et les nuits passées dehors dans la peur et l'incertitude, n'ont abouti qu'à des réactions «mitigées» des autorités, de l'affréteur et du directeur d'International Bulk Carriers (IBC), filiale du groupe Cnan, qui tente de rassurer cette fois-ci en déclarant que la demande de rançon n'existerait pas.
Les autorités ont beau essayer de rassurer les familles mais leur détresse augmente de jour en jour. «On est épuisés par le discours peu rassurant pour nous, des autorités algériennes, alors qu'on n'a plus de nouvelles des otages depuis le début du mois de septembre», se désolera Faouzi Aït Ramdane, fils d'un des otages, et porte-parole des familles, qui rappelle l'état de santé «inquiétant» des 17 marins algériens.
«Certes nous sommes en contacts avec M. Mansouri, mais rien de concret quant au sort des otages», précisera Faouzi, non sans rappeler que les familles actuellement occupées par la rentrée sociale «et autres tracasseries», vont reprendre la protestation. Interrogé hier à ce propos, Nacereddine Mansouri, directeur général d'International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire MV Blida,
veut être rassurant. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, il affirme que les contacts et les négociations «ne sont pas rompus», affichant son optimisme quant à une issue «heureuse» de ce drame que vivent ces familles depuis le 1er janvier. Même s'il ne veut pas s'exprimer sur l'objet des négociations qui reste, selon lui, «confidentiel», il assurera que «tous les otages sont sains et saufs».
Qu'en est-il de leur état de santé ' Le responsable d'IBC affirme que les 27 marins du MV Blida «ne sont pas atteints de maladies graves». Une reconnaissance de la situation «catastrophique» qu'ils endurent en plus des menaces que profèrent quasi-quotidiennement les ravisseurs à leur encontre. «C'est normal que leur santé physique ne soit pas bonne», reconnaît M. Mansouri,
«du fait qu'ils sont mal nourris». Pour les familles, le pire est à craindre «surtout que les ravisseurs exigent désormais une rançon de 7 millions de dollars, alors qu'on sait que l'Algérie est résolument contre le payement des rançons». Alors qu'elle n'a jamais été démentie officiellement, l'information de l'exigence de la rançon, rapportée par le site Somalia Report est pour M. Mansouri «à prendre avec des pincette».
«Je doute fort que l'interlocuteur du site, un certain Mohamoud Haji Ismaïl, qui s'est autoproclamé porte-parole des pirates, l'est réellement alors qu'il a dit ignorer la nature des marchandises que le navire transportait», explique le directeur d'IBC, tout en refusant de considérer que l'Etat algérien, comme le soupçonnent les familles, ont «laissé tomber le dossier». Pourquoi ça traîne alors '
C'est une question à laquelle il est difficile de répondre tant le caractère «confidentiel» des négociations est mis en avant. En tout cas, les familles des otages algériens ne demande qu'une chose : la libération des marins du MV Blida. Dans son dernier rapport,
le site somalien rapporte que pas moins de 17 navires sont actuellement détenus par les pirates dans l'Etat semi-autonome du Puntland «et approximativement 348 otages». Au cours de l'année 2011, ajoute la même source, «le total des rançons payées s'élevait à 73 millions de dollars pour la libération de 16 navires». A quand le tour du MV Blida '


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