Algérie

«Il n'y aura plus de bidonvilles en Algérie d'ici 2015»



«Il n'y aura plus de bidonvilles en Algérie d'ici 2015»
Dans son allocution d'ouverture des travaux de la rencontre, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que «le président de la République porte un intérêt particulier aux questions qui concernent l'urbanisme, l'architecture ainsi que l'amélioration de la ville et le cadre de vie des citoyens».D'ici 2030, l'Algérie connaîtra une augmentation importante en terme démographique, avec 45 millions d'habitants en 2030. Il faut savoir qu'actuellement, 70% de la population dans notre pays occupe le Nord, ce qui a créé un déséquilibre énorme entre le milieu rural et le milieu citadin. Le ministre a affirmé que les responsables au niveau du gouvernement procéderont avec fermeté pour combattre le phénomène de l'exode rural et ramener l'équilibre entre milieu rural et milieu urbain en terme démographique, mais aussi en termes de qualité de vie et des moyens et infrastructures.«La surcharge des villes est l'une des questions les plus importantes pour l'avenir, il faut combattre toute forme d'habitat précaire, réorganiser et réhabiliter les villes existantes déjà qui souffrent de plusieurs lacunes, tout en créant de nouvelles villes», affirme le ministre. À ce sujet, M. Tebboune soutiendra de manière ferme que «d'ici 2015, il n'y aura plus de bidonvilles en Algérie. Ils seront éradiqués définitivement. Si nous avons les preuves qu'un occupant d'un bidonville a bénéficié d'un logement, il devra rejoindre son logement. Ce phénomène doit être éradiqué. Il est strictement interdit d'occuper des terrains de manière illégale».Le ministre dit tout de même comprendre que certains citoyens aient fui leurs habitations en milieu rural à cause du terrorisme et se soient réfugiés dans la capitale.M. Tebboune ajoutera qu'il est indispensable de mettre en place une politique nationale pour la ville à travers une stratégie nationale à moyen et long termes pour développer et moderniser les villes. Dans ce sens, le ministre a annoncé «la mise en place dès la semaine prochaine d'un observatoire de la ville». Cet observatoire se chargera de suivre le développement des villes et d'établir les lacunes et les déficits à rattraper. D'autre part, le premier responsable du secteur a annoncé la prochaine création d'une entreprise qui se chargera de laréhabilitation urbaine, ainsi que la mise en place d'un fond national de la ville. Il a aussi affirmé que la création de nouvelles villes modernes et techniques ne portera atteinte en aucun cas à l'aspect rural et ne se fera pas au niveau des grands champs d'agriculture de grande production.Les nouvelles villes en cours de création sont, il faut le rappeler, celle de Sidi Abdallah qui a connu déjà l'émergence de quelques projets, ainsi que les villes de Hassi Messaoud, Bouinan, Boughzoul et El Menaâ. Quant à la livraison des villes, le ministre dira à ce sujet : «Il est impossible d'arrêter une date limite pour créer une ville, ces villes seront créées progressivement, lesprojets des infrastructures et des logements dans ces villes sont en cours et chaque projet sera livré progressivement». De même concernant le coût ou l'enveloppe que l'Etat a consacré à la création de ces villes, le ministre indiquera qu'il est aussi indéterminé, car les projets dans ces villes ne sont pas uniquement de caractère étatique. Des entreprises privées et des porteurs de projets pourront également construire des infrastructures, à une seule condition : «Nous choisirons les terrains dans lesquels les porteurs de projets privés, et les personnes qui veulent construire leurs projets. Chacun est libre de construire un restaurant ou un hôtel ou autre, mais il faut tenir compte de cette condition», explique M. Tebboune. «J'ai donné des instructions pour que des terrains dans les nouvelles villes soient réservés aux investisseurs et porteurs de projets privés», ajoutera-t-il. S'agissant des habitations précaires, le ministre indique que ses services ont recensé «plus de 370 000 habitations précaires en 2007».La situation sécuritaire difficile qu'a connue le pays dans les années 1990 est la principale raison de l'exode rural qu'a connu notre pays et l'explosion démographique dans les grandes villes. En ce qui concerne les mesures à prendre pour réhabiliter les habitations précaires, le ministre les a définies ainsi : «Les familles qui occupent les habitations précaires seront relogées, quant à celles qui refusent de quitter leurs habitations pour une raison ou une autre, nous allons les aider à construire ou à réhabiliter celles-ci.»A. K.




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