Une position qu'il a justifiée par le caractère stratégique du secteur et par le non-sens économique d'une telle mesure si elle avait été décidée.Sur un ton ferme, à l'évidence, pour se faire convaincant, le ministre des Transports a catégoriquement démenti, hier, les rumeurs circulant présentement qui font état d'une ouverture du capital social de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) à des opérateurs économiques privés, nationaux et étrangers: «Il n'y aura pas d'ouverture du capital de la Sntf», a-t-il, en effet, répondu à l'animatrice de l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio nationale qui l'avait interrogé sur le sujet. Une position qu'il a justifiée par le caractère stratégique du secteur et par le non-sens économique d'une telle mesure si elle avait été décidée.Ce dernier point, au regard, précisément, du caractère stratégique de ce secteur et de sa non-rentabilité actuelle. Une non-rentabilité qui pousse, a-t-il dit, les pouvoirs publics à le prendre à bras-le-corps sur le plan financier. Pour la seule année 2014, «la Sntf a bénéficié d'une subvention de 7 milliards de DA pour couvrir ses frais de fonctionnement»; répartis entre la masse salariale de ses 12.000 employés et l'entretien des 4000 km de voies dont se compose présentement le réseau ferroviaire national. Un réseau qui sera porté, à une échéance que Boudjema Talai a refusé de préciser, «à 12.500 km». Et ce, a-t-il déclaré, «pour booster davantage le développement économique du pays». Prenant pour exemples les deux premières économies du monde, la Chine et les Etats-Unis, à savoir, le ministre des Transports a, en effet, fermement défendu le transport ferroviaire comme vecteur essentiel de tout développement économique: «On ne peut développer un pays qu'à partir du rail», a-t-il ajouté à ce propos. Non sans préciser que «beaucoup d'activités et d'emplois sont créés autour d'une ligne de chemin de fer». Tout en annonçant que «les 2300 km de voies en cours de réalisation présentement seront, dans leur grande majorité, livrés, au plus tard, à fin 2017», le ministre des Transports n'a pas manqué d'indiquer, à l'appui de ses propos, que le schéma du réseau ferroviaire national qui s'articule autour de deux axes importants: la rocade est-ouest, celle des Hauts-Plateaux et un grand nombre de pénétrantes, est «conçu pour desservir toutes les zones d'activités d'importance existantes et tous les ports du pays».C'est dans cette optique qu'il a annoncé la réalisation prochaine de la ligne Gara-Djebilet-Béchar, longue de 950 km, qui entre dans le cadre de l'exploitation, décidée par les pouvoirs publics, de l'immense gisement de minerai de fer de la localité de la wilaya de Tindouf, citée en premier. Revenant sur la rentabilité du réseau, Boudjema Talai a révélé que le transport ferroviaire des marchandises ne représente que «5%» de la totalité du transport des marchandises dans notre pays. Une situation qu'il impute à la baisse de la demande en la matière exprimée par les opérateurs économiques concernés. Mais qu'il ne désespère pas de voir se redresser avec «l'embranchement au rail de tous les ports du pays et de toutes les zones d'activité des grandes agglomérations du pays».Concernant le transport ferroviaire des voyageurs, le ministre qui, au passage, n'a pas manqué «de déplorer l'incivisme de nombreux voyageurs qui voyagent sans payer leur place», a promis de veiller «à l'amélioration des conditions de voyage dans les trains et des prestations fournies par la Sntf à ses clients».
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Posté Le : 14/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mourad BENDRIS
Source : www.lexpressiondz.com