Le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Loukal à Washington, lors de la réunion du Comité monétaire et financier international avait plaidé avec pertinence pour que le FMI envisage d'assouplir ses exigences, souvent contraignantes pour les pays en difficulté financière, afin de rendre les réformes structurelles plus efficaces grâce à leurs adaptation aux spécificités de chaque pays.M. Loukal acquiescera devant son auditoire que : « Les réformes structurelles sont cruciales pour renforcer la croissance potentielle et la productivité, créer des emplois, relever les défis liés aux progrès technologiques rapides, réduire les inégalités et promouvoir l'inclusion», mais avertira-t-il «pour être efficaces, les réformes structurelles doivent prendre en charge les questions les plus pertinentes de chaque pays, en phase avec ses ressources, capacités et contraintes». Selon l'analyse du gouverneur de la Banque d'Algérie, les défis varient considérablement entre pays. Si dans les pays avancés les priorités incluent la prise en charge des legs de crise économique et financière et la constitution de coussins de sécurité, dans les pays émergents et en développement les principaux défis consistent essentiellement à maintenir un rythme élevé de croissance, et à renforcer la résilience. Evoquant le cas des pays producteurs de pétrole dans la région Mena, M. Loukal a indiqué qu'ils «émergeaient graduellement des effets du choc externe de 2014 en contexte de reprise récente des prix de pétrole et du raffermissement de la croissance mondiale». Par ailleurs, le dirigeant de la BA a constaté que l'un des effets secondaires d'une longue période de politiques monétaires non conventionnelles a été l'accumulation de risques liés à la recherche de la rentabilité, au moment où les legs de la crise financière n'ont pas été totalement résorbés. Aussi, le resserrement abrupt des conditions monétaires globales comporte également le risque d'une plus grande volatilité financière et de mouvements de capitaux déstabilisants, prévoit le gouverneur. M. Loukal a soutenu, à ce propos, que le FMI devrait adapter son évaluation des mesures macro-prudentielles et de gestion de mouvement de capitaux aux circonstances spécifiques des pays. Au chapitre du commerce multilatéral, le gouverneur a considéré que l'escalade des conflits commerciaux et le retrait de la globalisation et de la coopération internationale, «constituaient probablement les développements les plus déconcertants depuis la réunion du FMI en octobre».
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Posté Le : 06/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com