Algérie

« Il n'y a pas de pauvres en Algérie, ce n'est qu'une invention des médias »



C 'est le bilan dressé hier par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, lors de son intervention dans l'émission « Nikat alalhourouf », sur les ondes de la Radio algérienne nationale. Cette affirmation a été assénée en réponse à une question concernant « le risque d'exploitation des foyers de misère et de pauvreté en Algérie par des prosélytes ». « Il n'y a pas de pauvres en Algérie ! Ce n'est qu'une invention des médias. Comment peut-on dire cela alors que 1,5 million d'entre eux vont en Tunisie ou que des millions effectuent les différents pèlerinages chaque année », explique le ministre. D'ailleurs, concernant les pèlerinages le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs persiste et signe : nulle déprogrammation ou restriction de la omra et du hadj ne sont envisagées malgré les risques pandémiques de la grippe A. Et ce par souci de « préserver le dispositif mis en place pour l'accomplissement des pèlerinages, depuis mai dernier », a-t-il affirmé. Puisqu'un infime « chamboulement » dans l'ordre établi pourrait « tout chambouler et ruiner », les décisions prises lors d'une réunion tenue le 12 mai dernier dans l'optique de préparer les campagnes de pèlerinages 2009 ne changeront pas d'un iota dans leur application « sur le terrain », assure le ministre et d'ajouter : « Les Algériens doivent être fiers de jouir de cette liberté de circuler et d'accomplir leur devoir comme bon leur semble. » Seule modification consentie par les responsables de ce secteur : le renforcement de la surveillance médicale avant, durant et après le voyage. « Avant l'embarquement pour la omra, une visite médicale de tous les pèlerins a été effectuée et rien n'a été signalé.Il y aura des dizaines de médecins et de conseillers qui accompagneront et prendront en charge les pèlerins, que cela soit à La Mecque ou à Médine. Et si les symptômes du virus sont observés chez l'un de ces Algériens, il sera immédiatement isolé et mis sous traitement par l'équipe soignante. De même à leur retour ils seront tous mis en isolation médicale et sous observation, afin de s'assurer qu'ils ne développent pas la maladie », explique M. Ghlamallah. Toutefois, ces équipes médicales sauraient-elles à elles seules protéger les pèlerins d'une contamination, dans un pays qui a d'ores et déjà enregistré pas moins 16 décès dus à la maladie ' D'autant plus que la campagne 2009 du hadj aura lieu en plein automne, saison propice au développement et à la propagation du virus. L'OMS a d'ailleurs récemment ébranlé l'état d'alerte et avancé les prévisions les plus pessimistes quant à l'évolution de la grippe A durant cette saison. Pour sa part, le ministre est on ne peut plus confiant puisque « le virus, d'ici l'automne aura disparu. Si ce n'est pas le cas, nous devrons vacciner l'ensemble des Algériens, mais en priorité les pèlerins qui se rendront au hadj », rassure-t-il, concluant : « La propreté nous protégera. Il n'y a pas lieu d'effrayer les Algériens ».


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