Algérie

«Il n'y a pas d'alternative aux bons du Trésor US»



La crise qui secoue actuellement l'économie mondiale risque-t-elle d'impacter durablement l'Algérie '
Invité hier à  se prononcer sur la question sur les ondes de la Radio nationale, le secrétaire d'Etat chargé de la statistique, Sid Ali Boukrami, a estimé qu'il faut àªtre prudent avant de se prononcer à  ce sujet et particulièrement lorsqu'il s'agit d'évoquer les placements de l'Algérie à  l'étranger, ou encore l'évolution des cours du pétrole sur les marchés internationaux.
C'est ainsi qu'il a indiqué que dans les conditions actuelles du système financier mondial, il n'existe pas d'alternatives réelles aux placements en bons du Trésor US. Comme il contredira les théories prédisant un recul important des cours du pétrole en cas d'aggravation de la crise, estimant que les cours se maintiennent pour l'heure à  un niveau stable et qu'ils pourraient même se consolider, car le pétrole est une ressource qui se raréfie. L'économiste critique d'ailleurs les modèles de croissance actuels basés sur la surexploitation des ressources non renouvelables dans l'objectif de garantir une accumulation continue des richesses.
Un modèle qui reflète bien la situation dans laquelle se trouve l'Algérie et les dangers qui la guettent. D'ailleurs toutes les réformes entreprises jusqu'à présent ont échoué à  sortir de la dépendance du modèle économique algérien à  la ressource hydrocarbure. Un échec que le secrétaire d'Etat à  la statistique a tenté d'expliquer par un discours assez confus mais qui fait ressortir plusieurs tendances lourdes caractérisant le moule socioéconomique algérien. Il s'agit, selon lui, de la méconnaissance du gouvernement des composantes de la société, ce qui peut expliquer, en grande partie, les importantes «résistances au changement auxquelles font face toutes les tentatives de réformes entreprises jusqu'à aujourd'hui».
Il est d'ailleurs judicieux de se pencher dans ce cas précis sur la gestion du dossier de l'informel, que le secrétaire d'Etat considère comme «relevant de la sphère de l'économie réelle et qu'il faut considérer comme telle». M. Boukrami évoque également la nécessité de «faire évoluer les mentalités de la base au sommet de la société pour faire admettre, à  chacun, l'importance de se faire évaluer et critiquer dans le cadre du concept de compétence collective». Cela relève surtout, selon le membre du gouvernement, de la nécessité d'aller vers la concertation et le dialogue. Pour lui, il faut éviter les voies qui mènent à  croire qu'on peut «détenir la vérité absolue».
 


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