Algérie

Il n'y a pas d'activité sur le site militaire de Parchin


«Il n'y a eu aucune activité nucléaire sur le site de Parchin», a affirmé le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Fereydoun Abbassi Davani, cité par l'agence officielle Irna. «L'examen d'une demande de visiter (...) Parchin revient aux responsables militaires du pays», a-t-il ajouté pour expliquer pourquoi une délégation de l'AIEA qui s'est rendue à  deux reprises à  Téhéran en janvier et février n'a pas obtenu l'autorisation d'aller sur le site. Dans son dernier rapport de novembre 2011, l'AIEA a mentionné la présence, sur cette base de la banlieue de Téhéran, d'un conteneur suspect pouvant avoir servi pour tester des modèles d'explosion applicables à  des armes atomiques. Le représentant de l'Iran auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a affirmé à  plusieurs reprises, ces derniers jours, que des inspecteurs de ladite agence pourraient se rendre sur place, mais que cela ne peut se faire que «dans un cadre précis» déterminant les endroits qu'ils souhaitent visiter à  l'intérieur de Parchin. En 2006, une délégation de l'AIEA avait pu visiter à  deux reprises le site de Parchin pour lever des soupçons sur l'usage de deux bâtiments de la base. Fereydoun Abbassi Davani a affirmé que «les inspecteurs de l'AIEA peuvent visiter tous les sites nucléaires du pays» avec «un préavis de deux heures» seulement. Mais il n'y a «aucune raison que l'Iran accepte n'importe quelle demande de l'AIEA de visiter» des sites non déclarés comme sites nucléaires par Téhéran à  l'agence. Dans son rapport de novembre, l'AIEA a évoqué une «possible dimension militaire» du programme nucléaire iranien et a demandé une plus grande coopération de Téhéran pour lever ses soupçons. «Le dialogue avec l'AIEA va se poursuivre (...) Nous n'avons aucun problème pour donner plus d'explications sur notre programme nucléaire pacifique à  l'agence», a relevé F. Abbassi Davani. Les pays occidentaux accusent la République islamique de vouloir se doter l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. Des accusations rejetées par Téhéran.
L'or et le troc pour atténuer les effets de l'embargo
Par ailleurs, l'Iran, soumis à  un embargo bancaire occidental qui entrave ses transactions en devises, a déclaré hier accepter l'or, les monnaies locales ou même le troc en échange de son pétrole, selon des responsables iraniens cités par les médias. «Dans ses échanges commerciaux avec les autres pays, l'Iran ne travaille pas seulement en dollars, chaque pays peut payer avec sa propre devise ou avec de l'or», a déclaré le président de la Banque centrale iranienne, Mahmoud Bahmani. En paiement de ses exportations, «l'Iran reçoit aussi de la Chine ou de l'Inde des produits à  la place des devises et cela ne pose pas de problème», a-t-il ajouté. L'Iran tire 80% de ses ressources en devises de la vente du pétrole et dérivés. Téhéran éprouve toutefois de plus en plus de mal à  rapatrier les devises que lui rapportent ses exportations du fait de l'embargo bancaire progressivement mis en place depuis 2010 par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) pour sanctionner le refus iranien de négocier avec la communauté internationale sur son programme nucléaire. «Nous avons trouvé des méthodes pour supprimer le dollar dans nos échanges avec les autres pays, en utilisant les devises locales ou le troc pour contourner les sanctions», a expliqué de son côté le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à  l'agence Fars. L'Iran a indiqué depuis plusieurs mois àªtre prêt à  accepter de l'or en paiement de son pétrole. Il a également de plus en plus recours à  des formes de troc, direct ou indirect, avec certains de ses principaux clients asiatiques comme la Chine, le Japon ou la Corée du Sud. Cependant, Téhéran a longtemps refusé d'accepter tout paiement en monnaies locales, ce qui avait notamment entraîné, en 2011, plusieurs milliards de dollars d'arriérés de paiement de l'Inde, qui exporte peu vers l'Iran et était incapable de continuer à  transférer ses dollars vers la Banque centrale iranienne par les circuits bancaires qu'elle utilisait auparavant. La presse indienne a affirmé, début février, que Téhéran a finalement accepté le paiement en roupies de 45% de ses exportations de pétrole vers l'Inde, qui ont représenté quelque 12,5 milliards de dollars en 2011. Malgré ces difficultés, les dirigeants iraniens continuent à  affirmer disposer de réserves d'une centaine de milliards de dollars dont environ un quart en or. Téhéran a exporté pour plus de 140 milliards de dollars en 2011, dont quelque 100 milliards de pétrole et plus de 25 milliards de dérivés, condensats ou produits pétrochimiques. Il exporte plus de 70% de son brut vers l'Asie, dont 20% et 17% respectivement vers la Chine et le Japon, 16% et 9% écoulés en Inde et en Corée du Sud, selon l'Agence gouvernementale américaine de l'énergie (EIA).
 
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)