L'historien français Benjamin Stora a réfuté l'existence de similitudes entre les manifestations du 5 octobre 1988 et les mouvements de protestations que connait le pays depuis quelques jours.Le spécialiste du Maghreb a en effet décrypté dans un entretien au quotidien français « la voix du nord » la situation en Algérie particulièrement après les émeutes, déclarant que « Les jeunes sont rongéspar un sentiment d'inutilité ». Il ajoute « qu'en 1988, la société était en effervescence, travaillée par des mouvements politiques (Ligue des droits de l'homme, mouvements berbéristes, féministe ou... islamistes). Cette effervescence a porté des coups au FLN, parti unique ». La situation actuelle est selon l'analyse de Stora, différente parce que « Les partis et les intellectuels sont marginalisés, affaiblis » et qu' « Aujourd'hui, les émeutiers n'attaquent pas que les bâtiments du pouvoir. L'armée semble en retrait. Pour l'instant, on ne la voit pas. Laissant le terrain à la police anti-émeute ». « Le seul point commun, a-t-il souligné, est le sentiment que le système politique est bloqué depuis de nombreuses années. Il n'y a pas d'accession au pouvoir des nouvelles générations ».
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Posté Le : 09/01/2011
Posté par : archives
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com