Algérie

«Il n'existe pas de délit d'opinion en Algérie»



«Il n'existe pas de délit d'opinion en Algérie»
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, que les dernières élections législatives étaient «la parfaite démonstration du pluralisme».Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réitéré, hier à Genève, l'engagement actif de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, estimant qu'il s'agit d'une menace qui continue de planer sur les Etats voisins. «L'Algérie poursuivra avec détermination cette lutte contre les groupes terroristes et leurs sponsors politiques et médiatiques, ainsi que contre tous ceux qui par des artifices fallacieux cherchent à légitimer leurs forfaits criminels», a-t-il déclaré à l'ouverture de la 27e session du mécanisme d'examen par les pairs du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU. Des déclarations largement reprises par l'agence APS.Abordant la question de la démocratie en Algérien, le MAE a fait état de progrès «importants», soulignant que «la démocratie en Algérie n'est ni un slogan de campagne ni un caprice d'intellectuels, mais plutôt une réalité vécue quotidiennement par les Algériens». Il cite comme exemple «la tenue régulière d'élections libres et transparentes, la diversité de la composante du Parlement où sont représentés 36 partis et une vingtaine d'indépendants, le fonctionnement démocratique des institutions, le foisonnement de l'expression libre des opinions, le développement prodigieux du mouvement associatif» qui sont «la parfaite démonstration du pluralisme en Algérie».Outre 71 partis politiques agréés, Ramtane Lamamra met en avant les 100 000 organisations dites non gouvernementales. Un nombre qui a, selon lui, progressé «avec la mise en ?uvre des dispositions de deux nouvelles lois à partir de 2012, contrairement à ce qui est rapporté par une littérature peu objective au sujet de présumées entraves à l'agrément d'associations».S'agissant des libertés de réunion et de manifestation, elles ne sont pas des événements sporadiques pour les partis, les associations ou les syndicats, a-t-il affirmé. M. Lamamra a assuré, devant le CDH, l'existence d'une activité régulière qui «reflète la vitalité de la vie démocratique». Il a néanmoins justifiée l'interdiction de manifestations sur la voie publique à Alger qu'il lie à «des considérations sécuritaires propres à la capitale». Le ministre des Affaires étrangères a également démenti les allégations sur l'existence de lieux de détention non déclarés ou inconnus.M. Lamamra a assuré que tous les lieux de détention sont connus et sont sous la juridiction des magistrats. «Il n'existe aucun lieu de détention en Algérie qui échappe à la loi ou soit hors de sa portée», a-t-il martelé, soulignant que «l'Etat de droit serait inopérant sans une justice indépendante rendue par des magistrats professionnels qui n'obéissent qu'à la loi et hors de portée de toutes formes d'entraves, de pression ou de menaces».Le MAE a présenté, lors de cette session, un plan gouvernemental de modernisation et d'humanisation des conditions de détention à la faveur d'un vaste programme de construction d'établissements pénitentiaires aux normes internationales pouvant, de l'avis de nombreux observateurs avertis, y compris le CICR, «inspirer nombre d'Etats».Sur la peine de mort, il a souligné que l'Algérie ne l'applique plus depuis 1993. Aussi, elle a aboli les condamnations à la peine de mort pour certains crimes, à l'exemple de ceux liés à la gestion économique, au trafic des stupéfiants, à la corruption, à la contrefaçon de la monnaie ou au blanchiment d'argent. Sur le chapitre relatif à la liberté d'expression, M. Lamamra a affirmé que la presse algérienne est «l'une des plus libres dans sa sphère géographique». Le MAE a rejeté les accusations selon lesquelles la presse subit des formes de censure.«Il n'existe pas de censure ni de monopole sur l'impression, puisque des collectifs de journaux se sont organisés pour acquérir les équipements nécessaires et procéder, pour leur propre compte et pour d'autres titres, à l'impression de journaux», a argué M. Lamamra qui poursuit en attestant que «les atteintes à la vie privée, à la considération des citoyens et la diffamation constituent, comme partout ailleurs, la quasi-majorité des poursuites qui ont été intentées par des citoyens».Le Mae a ainsi précisé qu'il «n'existe pas de délit d'opinion en Algérie ni de peine privative de liberté pour les professionnels de l'information». Il a affirmé que la liberté de culte est respectée en Algérie conformément aux dispositions des lois de la République. M. Lamamra invite dans ce sillage les membres du CDH à venir en Algérie afin qu'ils mesurent par eux-mêmes les progrès enregistrés en matière de respect des droits de l'homme.


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