« Il m'a fallu deux ans pour réaliser ce documentaire » Rencontre avec Chloé Scialom, réalisatrice française

Que répondez-vous à ceux qui disent qu'il faut donner du temps au temps '
Pour réaliser une 'uvre, un réalisateur est tenu de prendre tout son temps en vue de produire un produit de qualité. La preuve, il m'a fallu deux ans pour réaliser ce documentaire. Il convient de savoir qu'il est nécessaire, avant d'entamer ce travail, d'effectuer une approche des personnages, s'apprivoiser et surtout observer. Est-ce plus facile de réaliser un documentaire qu'une fiction '
C'est difficile de répondre vu que j'ambitionne de tourner ma première fiction au printemps. Elle s'intitule « L'égrégore », un film onirique que je prépare depuis trois ans. Il est nécessaire d'écrire et de récrire afin de mieux s'adapter au financement du film. Votre parcours de comédienne vous a-t-il facilité la réalisation de ce documentaire '
J'ai, en effet, débuté ma carrière en faisant du théâtre. Ce fut une excellente expérience. Aujourd'hui, je me sens plus interpellée concernant les sujets qui touchent l'Homme et ses rapports avec son prochain. Quel lien entretenez-vous avec le sujet de votre film '
Je dois admettre que ce film est particulièrement unique pour moi vu qu'il met en exergue les marginaux. Je décris ce monde vivant dans la rue à Paris. Ce film documentaire est une galerie de portraits et de personnages vivant différemment leur marginalité et posant un regard personnel sur le monde. J'ai toujours été fasciné par les marginaux. Ce sont des « divinités », pas des vaincus, mais des gens qui ont compris une chose que je ne comprendrai jamais : ils ont la force, ou la folie, d'avoir renoncé à être les otages de nos ambitions les plus extravagantes.