Il lui reproche ses déclarations hostiles aux Emirats arabes unis

ll Le chef de la police de Dubaï, Dhahi Khalfane, a menacé sur Twitter de lancer un mandat d'arrêt contre l'influent Youssef al-Qardaoui, basé au Qatar, pour ses critiques formulées sur Al-Jazeera contre les Emirats arabes unis. 'nous allons lancer un mandat d'arrêt contre Al-Qardaoui dès lors qu'il a insulté les Emirats. Celui qui insulte les Emirats (...), nous le poursuivrons en justice?, a écrit M. Khalfane sur son compte Twitter, indiquant toutefois dans un autre message mis en ligne que ce mandat ne serait lancé qu'en cas de récidive.Il réagissait à des propos de cheikh Al-Qardaoui dimanche sur la télévision Al-Jazeera, dans lesquels il s'en est pris aux dirigeants des Emirats pour avoir retiré leur titre de séjour à des Syriens qui ont participé à Dubaï à une manifestation (non autorisée) hostile au régime de Damas. 'ils (les dirigeants émiratis) n'ont pas plus d'autorité sur les gens que les autres pays? et 'ce n'est pas par l'argent qu'ils peuvent décider du sort d'autrui et sacrifier une centaine de familles (syriennes)?, a déclaré cheikh Al-Qardaoui sur Al-Jazeera, en rappelant qu'il est, lui-même, interdit de séjour aux Emirats depuis les attentats anti-américains du 11 septembre 2001. Il a également critiqué les autorités d'Abou Dhabi pour avoir déchu, en décembre 2011, de leur nationalité six islamistes soupçonnés d'être liés à des associations finançant le terrorisme, une mesure rare dans ce riche pays. 'ces déclarations ont été très mal accueillies par les habitants des Emirats et ceux du Golfe en général?, a noté le chef de la police de Dubaï, en espérant que 'le territoire du Qatar ne sera pas utilisé par les bandes des Frères musulmans pour nuire à la sécurité du Golfe?. Cheikh Al-Qardaoui, qui dirige l'Union internationale des ulémas musulmans, est membre de la puissante confrérie des Frères musulmans. Par ses passages sur Al-Jazeera et ses prêches dans les mosquées, il encourage les soulèvements dans les pays arabes.
Il avait été déchu de sa nationalité égyptienne par le président Gamal Abdel Nasser et a actuellement la nationalité qatarie.