La vérité a éclaté grâce à l’usage des technologies de télécommunications par la Brigade des recherches et d’interventions (BRI) de la Police nationale.Saïd est en famille, chez lui, à la maison quand son ami et voisin de longue date l’appelle. Ils sortent alors ensemble. Pour aller où ? Nul ne sait. Saïd n’a laissé aucune consigne particulière dès qu’il s’agit de D. O., ce dernier étant considéré comme un “membre de la famille” par les Hamidouche. La journée passe vite et Saïd ne donne aucun signe de vie. À 1h du matin, ses deux frères font le tour des commissariats d’Alger, du commissariat central et des hôpitaux. Rien à signaler. L’inquiétude s’installe et son frère Lounès ne fermera pas l’œil de la nuit. La disparition de son frère suscite la panique à la maison. Le lendemain matin, Lounès se présente à la sûreté urbaine de Dély-Ibrahim pour déposer une plainte “à la recherche dans l’intérêt des familles”. “Le drame, c’est quand je suis sorti cette nuit ! Le meurtrier était avec moi. Il cherchait autant que moi où se trouvait mon frère !” nous raconte Lounès, encore choqué par la mort dramatique de son frangin. Le 22 juin au matin, une petite information est publiée dans un quotidien, sous forme de fait divers, et fait état de la découverte d’un corps inanimé et que celui-ci se trouve à la morgue de Koléa, avec cette précision que l’âge du défunt oscille entre 40 et 45 ans. “J’ai tout de suite pressenti quelque chose. Je me suis alors rendu à la morgue de Koléa et mes appréhensions se sont avérées justes. Nous avons identifié, en compagnie de la Gendarmerie nationale, le corps de Saïd”, témoigne encore notre interlocuteur. Celui-ci nous révèle que la dépouille mortelle est découverte au bord d’un trottoir de la plage Colonel-Abbas de Zéralda. Après l’autopsie et les formalités d’usage, Saïd est enterré à 17h. Mais est-ce fini ? Évidemment pas, puisque les choses sérieuses viennent de commencer. Le 23 juin, les services de la Brigade de recherches et d’interventions (BRI) pointent chez la famille de la victime. Ils interrogent les membres de sa famille et collectent le maximum d’informations. “Comment votre frère est sorti ? Avec qui ? Qui était le dernier à avoir vu Saïd, etc.” Autant de questions qui ont aidé les policiers à définir les premières pistes menant vers le présumé criminel. D. O., quant à lui, se contente d’avouer à son entourage immédiat qu’il était sorti avec Saïd au Bois-des-Cars. Mais il finira par révéler que Saïd lui est redevable d’une somme de 750 millions de centimes ! Vérité ou simple diversion, il est difficile d’accuser un “ami”, “un voisin de longue date” et celui-ci étant considéré depuis toujours comme “membre de la famille”. Mais les policiers ont déjà leur petite idée, presque à “100%”. Faudra-t-il arracher des aveux ! Le 24 juin, soit quatre jours après le meurtre, la police convoque les deux frères du défunt, Lounès et Abdenour, et D. O. Suite à quoi, ils ont décidé de laisser en garde à vue D. O. Celui-ci sera libéré sur insistance des deux frères du défunt en affirmant à la police qu’il prépare son mariage. Le suspect n°1 sera libéré, certes, mais sera suivi pas à pas dans tous ses mouvements. Le lendemain matin, un officier de police se présente chez la famille Hamidouche et collecte tous les numéros de téléphone de ses membres pour tenter de remonter les faits dans le détail à travers les dernières communications téléphoniques.
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Posté Le : 07/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farid Belgacem
Source : www.liberte-algerie.com