A l'occasion du 26e anniversaire de la création du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), son président Mohcine Belabbas revient sur la situation politique nationale. Le chef de cette formation de l'opposition considère d'emblée que «la crise de légitimité qui frappe les institutions de l'Etat nous interpelle tous».«En panne de perspective, mis à part sa survie, le pouvoir veut imposer, une fois encore, une révision constitutionnelle, de manière unilatérale en excluant les Algériennes et les Algériens», soutient Mohcine Belabbas, estimant ainsi que «l'unique objectif de cette opération est de mettre en place les mécanismes qui lui permettent de s'éterniser au pouvoir par la relance d'un système politique rentier, corrompu, illégitime et qui a mené le pays à l'impasse». Selon lui, cette révision de la Loi fondamentale «est censée constituer un vrai moment de débat national.Dans notre pays, il est encore une fois détourné et perverti par la famille du FLN à travers une initiative visant à créer l'illusion d'un consensus national pour mieux brouiller les enjeux». Tirant ainsi à boulets rouges sur le FFS, Mohcine Belabbas estime que «la feuille blanche proposée à la lecture est déjà pleine de ratures».Pour le président du RCD, «l'escamotage de la crise de légitimité sur injonction du chef de l'Etat transmise par son secrétaire général aux instances du parti et de ses affidés confirme la paternité de la démarche et le refus d'attaquer les problèmes à la base». «En réalité, cette démarche accentuera la déchéance nationale en cours et vise à priver l'Algérie d'une vraie opportunité de changement alors que le climat politique est favorable à une expression libre du peuple algérien et donc à une évolution qui respecte la souveraineté populaire», ajoute le président du RCD, un parti qui a refusé de participer à la démarche «consensuelle» du plus vieux parti de l'opposition.Mohcine Belabbas affirme que «la question essentielle est sciemment éludée». Il s'agit de comment mettre fin à la mécanique de la fraude électorale qui empêche le pays, depuis 1962, d'évaluer ses forces politiques, de remobiliser le citoyen et de donner à la nation des institutions crédibles et un pouvoir légitime.
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Posté Le : 08/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com