Algérie

Il l'a déclaré après avoir reçu Alliot-Marie : Bouteflika ira en France «Inchallah»



Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience accordée à la ministre d'Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés de la République française, Mme Alliot-Marie, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a déclaré que les relations algéro-françaises «se portent bien».

« Les relations entre l'Algérie et la France se portent bien», a déclaré le chef de l'Etat en réponse à une question d'un journaliste sur les relations entre les deux pays. A une question d'un journaliste sur une éventuelle visite en France, le président de la République a répondu par «Inchallah».

De son côté, Mme Alliot-Marie a indiqué que les entretiens avec le président Bouteflika ont porté sur tous les domaines, notamment ceux relatifs à la défense, l'intérieur et à la justice. «Le président de la République m'a fait le grand honneur de me recevoir longuement et nous avons évoqué tous les domaines très larges de la coopération entre la France et l'Algérie», a-t-elle précisé, qualifiant de «très profondes» et de «très intenses» les relations entre les deux pays. «Nous avons développé la coopération dans le domaine de la défense et de l'intérieur, mais également dans celui de la justice, notamment depuis 2004 où nous avons une coopération dans le domaine de la formation», a-t-elle ajouté. Elle a exprimé son souhait de voir ces relations «se développer, non seulement dans l'intérêt de nos deux pays, mais également dans l'intérêt des autres pays voisins ainsi que pour le développement de la paix et de la sécurité parce que, a-t-elle dit, c'est notre mission profonde».

 Après des mois de tension, les relations entre l'Algérie et la France se sont quelque peu décrispées. Au delà des divergences sur certains dossiers très sensibles, notamment ceux liés à l'histoire coloniale, les déclarations de hauts responsables des deux côtés de la Méditerranée tendent plutôt vers l'apaisement. La visite de Mme Alliot-Marie à Alger suit celle de la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, le 19 septembre, et précède celle, prévue fin novembre, de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier est chargé par le président Nicolas Sarkozy de faciliter et de développer les investissements bilatéraux.

 Lors de sa visite à Alger, Mme Anne-Marie Idrac avait évoqué une «nouvelle étape» dans les relations franco-algériennes. Ce terme, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse, a été utilisé par le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia qui l'avait auparavant reçue. Elle a évoqué aussi «un rythme nouveau dans la relation France-Algérie», principal sujet de ses discussions avec la partie algérienne. Mme Idrac avait insisté sur la «volonté du gouvernement français et des entreprises françaises de développer les investissements en s'inscrivant complètement dans la logique» de développement et de partenariat définis par le gouvernement algérien. La visite de la secrétaire d'Etat a eu lieu après celle, le 20 juin, du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.

 Il y a lieu de souligner que les déclarations du président de la République interviennent dans un contexte particulier. De nombreuses voix, notamment d'historiens français et algériens, qui s'élèvent contre l'installation, en France, d'une Fondation pour la mémoire conçue, selon eux, au seul service des nostalgiques de la colonisation et du courant xénophobe d'extrême droite. Cette fondation est prévue par l'article 3 de la loi du 23 février 2005 jugée scélérate par une grande partie de la société civile du fait qu'elle faisait l'apologie du colonialisme. L'article 13 de cette loi indemnise les anciens membres de l'organisation criminelle OAS.




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