« Il incarnait le sens du devoir »

« Avec la disparition de Aâmi Smaïn, c'est tout un pan du football algérien qui est parti ». Ce sont là les mots de Zoubir Bachi hier à la sortie du cimetière de Sidi Yahia où a été inhumé celui qui fut son entraîneur en compagnie de Hamid Zouba, au sein de la légendaire équipe du MCA victorieuse de la coupe d'Afrique des clubs champions en 1976. Très affecté, Bachi s'est dit très surpris par cette disparition. « J'ai été très surpris par le décès de Khabatou. Je m'attendais à ce qu'il soit centenaire tellement il ne souffrait d'aucune maladie chronique. J'étais en contact régulier avec Khabatou et je peux vous dire que je regrette énormément sa disparition », dira-t-il. L'ancien meneur de jeu du MCA des années 70 ajoutera qu'il n'y a « nul besoin de faire l'éloge de Smaïn Khabatou car le parcours exemplaire qui fut le sien parle pour lui », tout en rappelant le « sens du devoir et l'amour de la patrie » du défunt qui « savait commander, diriger, mais qui savait aussi écouter, profondément respectueux de tout son entourage, qu'il s'agisse de ses adjoints, des joueurs ou des dirigeants du football national ». Pour Bachi, « si Khabatou a été enterré aujourd'hui, son histoire demeurera éternellement vivante. Il restera le père spirituel du football algérien tant il a laissé derrière lui des générations entières d'entraîneurs et de joueurs qu'il a formées ». Mais la préoccupation majeure de Khabatou durant son parcours dans le football, témoigne Zoubir Bachi, « c'était de former des hommes responsables dignes de ce nom. C'était en quelque sorte son credo ».